Léo GRASSET

Ancien membre de l'équipe DPB - cette page n'est plus maintenue
(date de dernière mise à jour: 26/02/2015)
Stagiaire
Encadrant : Simon CHAMAILLE-JAMMES
Projet : Relations entre la morphologie, le comportement antiprédation et la survie d'espèces soumises à une forte prédation.
La personnalité chez les animaux est un phénomène de mieux en mieux documenté. Elle décrit l’existence d’une consistance comportementale chez l’individu à travers différents contextes, et par extension, l’existence de différences comportementales persistantes entre individus d’une même population au sein d’un même contexte (Alison M Bell, 2007; Réale, Reader, Sol, McDougall, & Dingemanse, 2007). Ces «personnalités » ont été mises en évidence pour de nombreux comportements et dans de nombreux organismes (Alison M. Bell, Hankison, & Laskowski, 2009). Récemment, Ducrest, Keller, & Roulin, 2008 ont proposé que les effets pléiotropes de la mélanine sur le système nerveux devrait aboutir à des effets prédictibles sur la personnalité : les individus ayant des taux de mélanine plus élevés devraient en effet être plus immunorésistant, plus téméraire face aux prédateurs, plus agressifs et plus actifs sexuellement. D’autre part, chez les espèces sociales la mélanine peut servir de signal honnête sur la qualité de l’individu, particulièrement dans un système où il existe de la compétition pour la reproduction.
Nous nous intéresserons dans cette étude à quantifier un lien possible entre le taux de mélanine (mesuré pour chaque individu), le comportement (social, antiprédateur) et différents traits d’histoires de vie (mortalité, succès reproducteur), chez deux espèces : la marmotte alpine (Marmota marmota) et le zèbre des plaines (Equus quagga), toutes deux soumises à une forte pression de prédation.
Bibliographie
Bell, Alison M. (2007). Animal personalities. Nature, 447(May 1907), 30–31.
Bell, Alison M., Hankison, S. J., & Laskowski, K. L. (2009). The repeatability of behaviour: a meta-analysis. Animal Behaviour, 77(4), 771–783. 2
Ducrest, A.-L., Keller, L., & Roulin, A. (2008). Pleiotropy in the melanocortin system, coloration and behavioural syndromes. Trends in ecology & evolution, 23(9), 502–10.
Réale, D., Reader, S. M., Sol, D., McDougall, P. T., & Dingemanse, N. J. (2007). Integrating animal temperament within ecology and evolution. Biological Reviews, 82(2), 291–318.
Clementine AZAM
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(date de dernière mise à jour: 2/10/2012)
Stagiaire Master M1 (feb - aôut 2012)
Contact:
Encadrants : Jocelyn FONDERFLICK et Simon Benhamou
Etablissement d'inscription : Université de Montpellier II, Master Ingénierie en Ecologie et en Gestion de la Biodiversité (IEGB)
Projet de stage M1 : Création d’un modèle paysager prédictif permettant d’identifier et de caractériser les habitats potentiels de chasse de deux espèces de microchiroptères en Camargue.
L’altération des habitats de chasse est considérée comme une des causes majeures de disparition des microchiroptères en Europe et les connaissances sur l’utilisation du paysage par ces espèces sont restées fragmentaires. Dans le cadre du programme LIFE + ChiroMed, j’ai d’abord exploré la méthode de l’Ecological Niche Factor Analysis afin de caractériser les terrains de chasse de deux colonies de reproduction Camarguaises de grands rhinolophes Rhinolophus ferrumequinum et de murins à oreilles échancrées Myotis emarginatus suivies par télémétrie. J’ai ensuite construit pour chaque espèce des cartes de terrains de chasse potentiels autour de ces deux colonies en utilisant la notion de distances de Mahalanobis.
Ce projet a permis, pour chaque espèce, d’identifier les paramètres environnementaux clés dans les patterns de sélection de terrains de chasse et de prédire leur distribution potentielle à échelle locale. Une variabilité importante a été observée dans les patterns de sélection entre les deux colonies des deux espèces, ce qui souligne l’importance de la prise en compte du contexte local dans l’analyse et limite les possibilités d’extrapolations des résultats d’une colonie sur l’autre.
La méthodologie élaborée pendant ce stage pourrait donc devenir un outil de diagnostic écologique intéressant car elle permet de comprendre comment une espèce s’adapte aux conditions disponibles dans son domaine vital. Elle peut ainsi induire des orientations de gestion de restauration d’habitat adaptée au contexte local donné.
Collaborations :
- Delphine Quekenborn, du Groupe chiroptères de Provence.
- Clarisse Brochierdu, Syndicat Mixte pour la protection et la gestion de la Camargue Gardoise
Bibliographie :
Calenge, C., A.B. Dufour & D. Maillard, 2005. The K-select analysis: a new method to analyse habitat selection in radio-tracking studies. Ecological Modelling 186: 143-153.
Calenge, C., G. Darmon,M. Basille,A. Loison &J.-M. Jullien, 2008. The factorial decomposition of the mahalanobis distances in habitat selection studies. Ecology 89: 555-566.
Fenton, M.B., 1997. Science and the Conservation of Bats. Journal of Mammalogy 78: 1-14.
Hirzel, A.H., J. Hausser, D. Chessel & N. Perrin, 2002. Ecological-niche factor analysis: How to compute habitat suitability maps without absence data? Ecology 83: 2027-2036.
Hutchinson, G.E., 1957. Concluding remarks. In: Cold Spring Harbor Symposia on Quantitative Biology 22: 415-427.
Manly, B.F.J., L.L. McDonald, D.L. Thomas, T.L. MacDonald & W.P. Erickson, 2002. Resource selection by animals. Statistical design and analysis for field studies. Kluwer Academic Publisher, London, UK.
Phillips,S.J.,AndersonR.P.& R.E. Schapire2006. Maximum entropy modeling of species geographic distributions. Ecological Modelling190: 231-259.
Parcours
Ancien stage (Mai-juin 2011) Owen's lab, Imperial College, London: Analysis of the effect of parent and territory quality on early development in nestling blue tits Cyanistes caeruleus.
Qui Fait Quoi / Who Does What
| Researchers and Lecturers | |
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Simon CHAMAILLE-JAMMES Processus qui expliquent la dynamique spatiale et temporelle des populations de grands herbivores. Effet sur les écosystèmes et la biodiversité. Savanes africaines, forets tempérés. |
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Jean-Louis MARTIN Dynamique des communautés et des paysages face aux modifications que leur imposent les activités humaines. Milieux semi-naturels ou naturels (forêts tempérées, garrigues, milieux arctiques) ou fortement anthropisés (agro-écosystèmes, milieux urbains). Ecologie de la Conservation. |
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Ana RODRIGUES Patrons spatiaux de la biodiversité à de larges échelles. Implications pour la conservation, notamment la sélection des aires prioritaires pour la conservation. Processus évolutionnaires et écologiques qui expliquent les patrons. Impacts historiques de l'Homme sur la distribution et l'abondance des mammifères marins. |
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Simon BENHAMOU Ecologie comportementale spatiale (Movement Ecology):
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Aurélie COULON Effets de l'environnement sur les déplacements animaux. Mesure et modélisation de la connectivité du paysage. |
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Olivier DURIEZ mécanismes comportementaux liés aux déplacements, qui déterminent l'utilisation de l'habitat et leurs conséquences sur la dynamique des populations d'oiseaux. Approche intégrative de la biologie de la conservation, à l'interface avec l'écologie comportementale, la physiologie et l'écologie des populations
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Marion VALEIX Etude des interactions interspécifiques, de leur rôle dans le fonctionnement des communautés, et des conséquences des activités humaines et des changements globaux sur ces interactions. Travaux portant principalement sur les communautés de grands mammifères africains.
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| Louise Riotte-Lambert | |
| David Grémillet | |
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Post-doctorants |
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| Nicolas Courbin | |
| Ruth Dunn | |
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Research Engineers |
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Doctorant/e/s |
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Léo STREITH (2024-2027) Variabilité intra- et interspécifique de la sensibilité des oiseaux aux changements d’usage des sols. Supervisor: Ana RODRIGUES |
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Etienne HENRY (2023-2026) Mobilising tracking data on African-Eurasian migratory birds to support conservation at the flyway scale Supervisors: Ana RODRIGUES & Ines Catry (Univ Lisbon) |
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Sara GOMEZ (2021-22)
Encadrant Simon CHAMAILLE |
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Marie-Morgane ROUYER Efficacité des Aires Marines Protégées à conserver les oiseaux marins. Supervisors: Ana RODRIGUES & Maria Dias (Univ of Lisbon) & Tammy Davies (BirdLife International) & Nina Bhola (UNEP-WCMC) |
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Victor CHAUVEAU Seasonal partial migration in Alpine Ibex : drivers, determinants and plasticity of phenology, migration corridors, and connectivity under global environmental changes Directrices: Aurélie Coulon (CEFE) et Anne Loison (LECA) |
Stagiaires |
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Livio CASELLA COLOMBEAU
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depuis le 1 août 2012
Stagiaire Master M2 (2012)
Encadrant: Jocelyn FONDERFLICK
Etablissement : Université Pierre et Marie-Curie
Projet Master M2: Tendances des populations oiseaux nicheurs rares vs. communs en France depuis 20 ans : quels résultats, pour quelles politiques publiques ?
Les connaissances scientifiques accumulées depuis plusieurs années ont montré l’importance de l’érosion actuelle de la biodiversité et de l’accélération de celle-ci. Cette érosion s’exprime à différentes échelles spatiales et prend différentes formes. La disparition d’une espèce en est l’aspect le plus médiatique mais cette érosion s’exprime le plus souvent par une réduction spatiale et/ou numérique des effectifs. Pour pouvoir renseigner de tels changements, les associations naturalistes et la communauté scientifique ont mis en place depuis plusieurs années des inventaires et des suivis sur différents groupes biologiques. Les oiseaux sont assurément le groupe pour lequel l’information biologique disponible est la plus importante. Les espèces rares (effectifs faibles et /ou très localisé) suscitent une attention toute particulière notamment en raison de leur plus forte vulnérabilité (Kattan 1992, Médail et Verlaque 1997, Lavergne et al. 2006). En France, le suivi des oiseaux nicheurs relativement rares et menacés montrent que sur les 64 espèces suivies depuis 1996, 74,5 % d’entre elles ont des effectifs stables ou en augmentation (Seynes et al. 2009). Ce résultat est peut-être lié aux actions de conservation entreprises depuis plusieurs années en France (réintroduction et renforcement de population, mises en place d’espaces protégés, plans de conservation, programmes Life…). Au-delà des espèces rares bien suivis globalement, nous disposons aussi pour les oiseaux communs en France, grace au programme STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs ; Julliard et Jiguet 2002) des tendances au cours des deux dernières décennies pour 175 espèces. Si l’on observe pour ce dernier groupe une chute globale des effectifs de l’ordre de 10 %, les espèces généralistes connaissent une augmentation de leur abondance relative. On peut faire l'hypothèse que si les espèces rares sont plutôt en augmentation en raison des mesures de conservations prises pour elles, les espèces communes sont plutôt en régression en raison de politiques structurelles (agricole notamment) non favorable à la biodiversité en raison d’une altération des habitats. Toutefois, pour certaines espèces d’oiseaux nicheuses en Europe, des résultats récents montrent un lien fort entre les changements observés des effectifs de populations nicheuses et les prédictions de changement d’aire de distribution associées aux changements climatiques (Grégory et al. 2009). Les tendances observées pour les populations d’oiseaux nicheurs pour la France, que ce soit pour les espèces communes ou les espèces rares, ne sont pas seulement expliquées par une amélioration/altération des habitats. Il existe une part liée aussi aux changements climatiques.
Dans ce cadre, avoir une analyse globale des facteurs explicatifs des tendances observées au cours de ces dernières décennies pour l’ensemble de l’avifaune nicheuse française serait d’une grande importance en terme de conservation. L'idée du projet de recherche proposé serait d'étendre l'étude de Jiguet et al. (2007) à l'ensemble des espèces de l'avifaune française pour lesquelles les tendances sont connues, en tenant compte à la fois des traits biologiques des espèces, de leur distribution géographique en lien avec leur enveloppe climatiqueet des politiques de conservation mises en place.
Questions posées :
- Que savons-nous des tendances démographiques pour l’ensemble de l’avifaune nicheuse française au cours de ces deux dernières décennies ?
- Quelles sont les traits biologiques (distribution spatiale, effectifs, types d’habitats, poids/taille…) influençant ces tendances ?
- Le statut de conservation des espèces (espèces protégées, directive oiseaux, listes rouges) et les actions de conservation mises en place peuvent-ils être un facteur explicatif des tendances observées ?
Bibliographie sommaire :
De Seynes A. & les coordinateurs-espèce, 2009. Les oiseaux nicheurs rares et menacés en France en 2008. Ornithos, 16: 153-184.
Gregory R.D., Willis S.G., Jiguet F., Vorisek P., Klvanova A., van Strien A., Huntley B., Collingham Y.C., Couvet D. & Green. R.E., 2009.An Indicator of the Impact of Climatic Change on European Bird Populations. PLoS One, 4 : e4678.
Jiguet F., Gadot A.-S., Julliard R., Newson S. & Couvet D., 2007. Climat envelope, life history traits and the resilience of birds acing global change. Global Change Biology, 13 : 1672-1684.
Julliard R & Jiguet F. 2002. Un suivi intégré des populations d’oiseaux communs en France. Alauda, 70 : 137-147.
Equipe co-encadrante :
- Frédéric Jiguet : Muséum National d’Histoire Naturelle.
- Vincen Devictor : Institut des Sciences de l'Evolution, Université Montpellier II.
- Aurélien Besnard : E.P.H.E., Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive.
- Bernard Deceuninck : Ligue pour la Protection des Oiseaux.
Fanny GASCUEL

Ancienne membre de l'équipe DPB - cette page n'est plus maintenue
(date de dernière mise à jour: 23/9/2013)
Stagiaire Master M2
Page perso: http://fannygascuel.wix.com/ecology-evolution
Etablissement d’inscription: Ecole Normale Supérieure de Lyon / Université Pierre et Marie Curie (Paris 6)
Encadrants: Ana RODRIGUES et Fabien LAROCHE
Projet Master M2: Modéliser les motifs de biodiversité dans des systèmes insulaires.
Les îles, systèmes naturels discrets aux multiples réplicas, sont adaptées au développement et au test d'hypothèses et de théories visant à comprendre les patrons de biodiversité. La Théorie de la Biogéographie Insulaire de MacArthur et Wilson (1967) et la Théorie Neutre de Hubbell (2001) ont révolutionné l'écologie de par leur capacité à prédire, via des hypothèses d'équivalence écologique et de démographie, spéciation et dispersion stochastiques, certains patrons de biodiversité. Ces théories, ainsi que de récents développements, ont mis en évidence le rôle de la taille des îles et de leur distance au continent dans la structuration des communautés insulaires. Cependant, en dépit de l'intérêt grandissant pour les modèles spatialement explicites, l'arrangement spatial complexe des archipels réels n'a reçu que peu d'attention, les systèmes insulaires étant généralement modélisés en une dimension, incluant une île et un continent. J'ai ici cherché à comprendre comment la structuration spatiale des archipels influence les patrons de biodiversité insulaires. Tout d'abord, j'ai développé, à partir des modèles neutres préexistants et de méthodes récentes de simulation des communautés (algorithmes de coalescence, spéciation graduelle), un modèle neutre spatialement explicite prenant en compte la structuration spatiale des archipels. J'ai ensuite testé l'effet des diférents éléments spatiaux (la géographie des îles, leur structure interne et leur forme) sur les patrons de richesse spécifique et d'endémisme prédits sous modèle neutre. Je montre que prendre en compte la structuration spatiale des archipels modifie considérablement les patrons de biodiversité prédits, à la fois quantitativement et qualitativement, en particulier en présence de spéciation, et que ces effets sont affectés par la capacité de dispersion des individus. La structuration spatiale influence en effet les processus de colonisation, d'extinction et de spéciation via des effets de "stepping-stone", de fragmentation et de différentiation intra- et inter-îles. En résumé, ce projet propose une méthodologie pour générer des modèles spatialement explicites plus réalistes, et démontre l'importance de prendre en considération la structuration spatiale des communautés pour comprendre les patrons de biodiversité.
Stages précédents:
- Juin-Juillet 2011, Pest Management Center, Tanzania: “What is the contact rate and heterogeneity within multimammate mouse populations?”, co-encadré par H . Leirs et B. Borremans.
- Février - Avril 2011, Centre de Biologie et de Gestion des Populations, Montpellier : “Rôle de la structuration spatiale et de la résistance partielle des populations d’hôtes dans la persistance de la peste à Madagascar : approche théorique”, co-encadré par C. Brouat, F. Débarre et M. Choisy.
- Juin - Juillet 2010, Laboratoire d'Ecologie Alpine de Grenoble : “Structure des stocks de petits rorquals a l'ouest du Pacifique Nord, par analyse de données microsatellites et mitochondriales”, sous la direction d'O.Gaggiotti. Rapports pour l’International Whaling Commission : SC_D10_NPM16 et SC-63-RMP23.
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