Mouvement, Abondance, Distribution
Isabelle MARECHAUX
- Publication : 23 avril 2015
Anciene membre de l'équipe DPB - cette page n'est plus maintenue
(date de dernière mise à jour: 2/10/2012)
Stagiaire Master M2 (fev - juin 2012)
Actuellement: Ingénieure-élève du Corps des Ponts, des Eaux et des Forêts.
Contact: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Encadrantes: Ana Rodrigues et Anne Charpentier
Etablissement d'inscription : Ingénieure-élève du Corps des Ponts, des Eaux et des Forêts. Master EBE Paris.
Projet Master M2: From thinking globally to acting locally: how to make the best use of available data in identifying priorities for biodiversity conservation?
La plupart des décisions concernant la biodiversité sont prises à l'échelle locale et reposent sur des données collectées localement. Cependant, afin de comprendre pleinement les implications de ces décisions pour la biodiversité, ces données doivent être placées dans un contexte global. Par exemple, les projets de développement peuvent avoir un impact très fort sur la biodiversité si les sites impactés comportent une fraction importante de la population totale de certaines espèces; ces sites sont ici désignés comme ayant une forte «responsabilité» pour la conservation de la biodiversité. Être en mesure de comparer des sites (et des espèces au sein de ces sites) en terme de responsabilité est essentiel pour guider les décisions locales, comme par exemple lors de propositions d’atténuation des impacts dans le contexte des Études d’Impacts Environnementaux. Toutefois, les données disponibles pour guider ces décisions sont loin d'être idéales et exhaustives. J’ai testé ici différentes stratégies pour estimer la responsabilité des sites en combinant trois types de données disponibles: des données de présence/abondance locale, des données grossières de distribution globale des espèces, et des informations « à dire d'experts » sur l’abondance relative des espèces. Un jeu de données de grande qualité sur la répartition et l'abondance d’oiseaux en Amérique du Nord a été utilisé pour calculer une « responsabilité » de référence avec laquelle les estimations ont été comparées et évaluées. Mes résultats suggèrent que, même des données grossières sur la distribution globale des espèces peuvent contribuer à estimer la responsabilité, en particulier lorsqu'elles sont associées avec des données locales de qualité. Les connaissances d'experts peuvent sensiblement améliorer les estimations, mais peuvent aussi s’avérer de faible valeur si elles restent géographiquement trop localisées. Si les possibilités d’étendre ces résultats à d'autres régions et taxons restent à tester, mes résultats suggèrent que des données facilement disponibles peuvent être utilisées pour appuyer des processus de décisions locales qui contribuent de manière proactive à la conservation de la biodiversité mondiale.
Parcours
En fin de parcours à l’Ecole Polytechnique, je me suis orientée vers l’écologie et le monde de la recherche en suivant notamment la formation du Master 2 Ecologie-Biodiversité-Evolution, à Paris, en biologie de la conservation. Différents stages de terrain ou de laboratoire, dans la station des Nouragues en Guyane française, au laboratoire d’Ecology, Evolution and Environmental Biology (E3B) de Columbia University, ou encore dans l’Etat de São Paulo au Brésil avec le Laboratόrio de Ecologia de Florestas Tropicais (LabTrop, USP), ont complété cette approche et nourri mon enthousiasme.