Hélène JOLY

Chercheur CIRAD

Directrice adjointe du CEFE


CEFE/CNRS
Campus du CNRS
1919, route de Mende
34293 Montpellier 5
 
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Fax : +33/0 4 67 41 21 38

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Mots-clés : Organisme biologique :Prunus dulcis, Ficus carica, Sorghum spp. Dacryodes spp. - Milieu : tropical et méditerranéen - Discipline : Ecologie évolutive - Technique :  Marqueurs moléculaires - Thématique :  interactions bioculturelles - Autres mots clés : ressources génétiques.

Je m’intéresse à la biologie évolutive des plantes cultivées ou utilisées par les sociétés humaines ; ma démarche repose sur le fait que les espèces utilisées sont à la fois des construits sociaux et des entités biologiques et que la dynamique de la diversité génétique de ces espèces est dépendante non seulement des traits d’histoire de vie des espèces mais aussi des différents contextes culturels, sociaux et agronomiques. Dans le contexte d’agricultures traditionnelles où les agriculteurs produisent leur propre semence, les savoirs et pratiques locaux influencent les forces évolutives agissant sur la plante —la sélection, la dérive, la migration— qui dépendent aussi des facteurs naturels liés à la biologie de la plante et au milieu écologique. Je m’appuie donc sur une approche interdisciplinaire nécessaire pour intégrer l’action des facteurs naturels et des facteurs socioculturels sur l’écologie et la génétique des populations de plantes utilisées. Les sites sont identifiés dans le cadre de collaborations avec des ethnobotanistes ou des anthropologues afin de couvrir différents contextes socioculturels.

Je travaille actuellement, dans le cadre de plusieurs collaborations, sur deux modèles biologiques en région tropicale : une espèce cultivée annuelle à reproduction sexuée de zone sèche (le sorgho) (projet ANR PlantaDiv) et un genre pantropical d’espèces pérennes d’Afrique équatoriale (Dacryodes spp.) qui sont, soient exploitées pour leur bois soient utilisées par les populations locales pour leurs fruits (projet ANR IFORA).

En région méditerranéenne, je m’intègre à des travaux sur la place de l’arbre dans les agrosystèmes avec un intérêt particulier pour l‘impact des processus de domestication et des modalités de gestion contemporaines sur la dynamique de la diversité variétale et la diversité génétique de l’amandier (Prunus dulcis), de l'olivier et du figuier (Ficus carica) et (projet FruitMed, soutenu par la fondation Agropolis).

Geo COPPENS

Chercheur  (CIRAD)

CEFE/CNRS
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Mots-clés : Organisme biologique : Fruitiers néotropicaux, dont l'ananas (Ananas comosus), fruits de la passion (Passiflora spp.), Caricaceae (papaye commune et papayes de montagne), safou (Dacryodes edulis) - Discipline : ressources génétiques et amélioration des plantes, botanique et taxonomie, interfaces génétique/anthropologie & génétique/linguistique/archéologie - Technique :  caractérisations morphologique/biochimique/génétique,  adaptation climatique (modélisation par enveloppes climatiques) et géographie de la diversité - Thématique :  origine des plantes cultivées, domestication, structuration sociale de la diversité génétique, lien entre sociétés et diversité des espèces exploitées.

Fruitiers néotropicaux

Agronome et sélectionneur de formation, ma carrière m’a amené à me spécialiser dans les ressources génétiques des fruitiers néotropicaux, avec une expertise particulière sur trois groupes : un fruit majeur, l’ananas (Ananas comosus); les fruits de la passion (Passiflora spp) incluant le maracuja jaune, devenu pantropical, et plus d’une douzaine de fruits mineurs, d’importance régionale ou nationale ; et les papayes, comprenant la papaye commune (Carica papaya), de grande importance économique et sociale, et les papayes de montagne (Vasconcellea spp.), d’importance régionale (Andes et leurs piédmonts). Au-delà de ces espèces, j’assure, autant que possible, une « veille » bibliographique générale sur l’ensemble des fruitiers néotropicaux (plus de 1200 espèces réparties en 66 familles et 285 genres).

Les fruitiers tropicaux comptent un grand nombre d’espèces de cycle de production intermédiaire (herbacées vivaces, comme l’ananas, lianes, comme les passiflores et semi-ligneux, comme les papayes et les cactacées), dont une proportion relativement importante de cultigènes. Mais la grande majorité en sont des espèces à cycle long, comprenant des dicotylées ligneuses et des palmiers. Même si les caractéristiques de leurs fruits dénotent souvent l’effet de la sélection humaine, leur statut de domestication est éminemment variable et il n’apparaît pas de relation claire entre la dépendance de l’espèce à l’homme et l’antiquité ou l’intensité de son exploitation ou l’étendue de sa diffusion. Ainsi, l’avocat a été domestiqué en Mésoamérique il y a plus de 10000 ans, tandis que le cacao, espèce comparable par l’ancienneté de son exploitation, sa diffusion et son importance pour le développement des sociétés précolombiennes, n’a pas développé de syndrome de domestication.  Ceci explique ses populations spontanées dans les forêts d’Amérique Centrale, en dehors de son habitat amazonien, alors que l’avocat sauvage est resté confiné à sa région d’origine.

L’étude de la domestication et de ses effets est longtemps restée centrée sur quelques espèces annuelles de grande culture, essentiellement des céréales, pour des raisons liées à l’ethnocentrisme des chercheurs et une conception linéaire et « progressiste » du développement des sociétés humaines passant par un modèle agricole dominant et une spécialisation des savoirs et des fonctions pour aboutir à une hiérarchisation sociale croissante. La forêt était perçue comme un milieu hostile et le développement de sociétés complexes y était difficilement concevable. L’inclusion de grands massifs forestiers parmi les principales aires de domestication des plantes est très récente, et l’on ouvre enfin les yeux sur des modèles agroforestiers sophistiqués qui ont modelé les paysages et leur biodiversité, et permis de développer des populations nombreuses et très diversifiées elles-mêmes. L’archéologie américaine a fini par investir les basses terres des forêts humides, mais reste encore centrée sur quelques plantes phares (maïs, manioc), les autres plantes étant rarement mentionnées dans les résultats de fouilles. Pourtant, il semble difficile d’appréhender un système basé sur l’exploitation de forêts mégadiverses à partir des seuls microfossiles de quelques plantes amylacées, même essentielles dans l’alimentation humaine. Et c’est bien l’étude des systèmes agroforestiers traditionnels, passés et présents, dans leur ensemble qui nous montrera comment elles ont développé et conservé la mégadiversité de leur milieu et appliqué les concepts d’intensification écologique bien avant nous. Dans ce contexte, les fruits sont bien autre chose que la « cerise sur le gâteau ».

Reconstruction des langues mésoaméricaines ancestrales, (agro)biodiversité et habitat des sociétés précolombiennes

Je collabore avec Cecil Brown (Professeur émérite, Université de l’Illinois), linguiste spécialisé dans les langues et dialectes mésoaméricains ancestraux. Cecil a identifié, parmi 41 espèces, cultivées ou gérées, celles dont les noms peuvent être reconstruits dans les langues ancestrales (proto-langages), révélant l’ancienneté de leur importance économique. La composition du portefeuille d’espèces propre à chaque groupe linguistique permet de reconstituer son habitat passé, par le biais de la modélisation des niches écoclimatiques de ces espèces. La méthode est actuellement testée sur la famille zapotèque, dont la localisation géographique actuelle, relativement bien circonscrite, devrait faciliter l’interprétation des résultats.

Structuration sociale des ressources génétiques

 Je collabore avec Christian Leclerc (anthropologue, CIRAD-UMR 96/DAP/SRG), dans le cadre d’un projet visant à mettre en évidence les conséquences de la structuration sociale des agriculteurs Meru (sur les pentes du Mont Kenya) sur la structuration de la diversité génétique intraspécifique. Les plantes modèles sont des céréales (sorgho, mil) et mon appui se limite au cadre théorique, à l’interface entre anthropologie sociale et génétique des populations cultivées.

FRUITS FROM AMERICA: An ethnobotanical inventory
Geo Coppens d'Eeckenbrugge and  Dimary Libreros Ferla

Claudine BARRE

Secrétaire (CIRAD)

CEFE/CNRS
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Laure BENOIT

Technicienne CIRAD

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Mots-clés : Organismes biologiques :  Dacryodes, Sorgho, Amandier, Ficus - Milieu : Techniques de laboratoire - Discipline : Biologie moléculaire.

Mon travail est principalement centré sur des activités techniques de recherche en laboratoire, complété par des activités de formation et d'encadrement techniques de stagiaires et de chercheurs accueillis. Il peut comprendre également une activité de service permettant de générer des ressources propres. Je travaille au Service Commun des Marqueurs Génétiques en Ecologie du CEFE.

Dans ce cadre, ma mission comprend :

1-   la réalisation de manipulations de laboratoire en biologie moléculaire sur différents modèles : Dacryodes, Sorgho, Amandier, Ficus... ;

2-   la gestion et l'entretien des ressources moléculaires développées au laboratoire ;

3-   l'encadrement et la formation techniques des stagiaires de l'équipe ;

4-   le traitement des données produites et la participation à l'analyse et l'interprétation des résultats ;

5-   la veille technologique ;

6-   des activités "transversales d'intérêt commun3 telles que la programmation et l'entretien du BioRobot 3000 et la gestion de la production d'eau osmosée, entre autres.

Je suis par ailleurs affiliée au département Systèmes Biologiques du Cirad.

Clélia SOLER

Doctorante

CEFE/CNRS
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Tél : +33 (0)4 67 61
Fax : +33 (0)4 67 61 33 36

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Mots clés :
Organisme biologique : Sorghum bicolor subsp. Bicolor – Milieu : Sahélien – Discipline :  Génétique des populations,  écologie évolutive, ethnologie – Technique : marqueurs moléculaires – Thématique : Dynamique de la diversité génétique du sorgho repiqué au Nord-Cameroun : facteurs biologiques et anthropiques.


Ma thèse s’inscrit dans les travaux menés, au niveau international et dans l’équipe IBC du CEFE sur la dynamique de la diversité génétique des plantes cultivées.   Je m’intéresse plus particulièrement au sorgho repiqué dans la région de l’extrême Nord du Cameroun. Afin d’avoir une meilleur compréhension des procédés de sélection du matériel de propagation et de leur influence sur la diversité génétique, mon étude combine les descriptions anthropologiques des savoirs paysans et des classifications des variétés avec des analyses génétiques.

Lire la suite : Clélia SOLER