Interactions Biotiques
Marine EL ADOUZI
- Publication : 16 septembre 2014
Doctorante de l'Université Paul-Valéry Montpellier 3
Je m'intéresse à l'écologie des communautés et à l’écologie chimique. Mes travaux de thèse portent plus particulièrement sur les communautés d’acariens se développant dans les litières en agrosystèmes et les interactions chimiques entre un microprédateur hématophage et son hôte oiseau.
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Mots-clés : Milieu : Litières d’élevage de volailles Discipline : écologie des communautés, écologie chimique Technique : Tests biologiques (comportement, sensibilité aux pesticides), capture d’odeurs et chromatographie, électrophysiologie, microscopie (classique et MEB), manipulation et élevages d’acariens Thématique : Déterminants biotiques d'une association durable lâche Autres mots clés : lutte biologique intégrée |
Financement : contrat doctoral 2014-2017, ED60 Université Paul-Valéry Montpellier 3
Titre thèse : Déterminants biotiques d'une association durable lâche : interactions entre un microprédateur hématophage, son hôte oiseau et les communautés d'acariens du fumier
Directeurs de thèse : Lise Roy (UPVM3) ; Olivier Bonato (IRD)
Dermanyssus gallinae est un acarien hématophage strict. Ses habitudes permettent de le classer parmi les microprédateurs sensu Lafferty et Kuris (2002). L’acarien n’entre en contact avec l’hôte que ponctuellement et la durée du contact est très réduite. Il réalise toutes les étapes de son développement (mue, ponte) dans des microhabitats disponibles dans l’environnement de l’hôte, à proximité des aires de stationnement (paroi du nid dans la faune sauvage, perchoirs et pondoirs dans les élevages). Les interactions hôte-parasite typiques ont fait l’objet de nombreuses études, cependant les systèmes impliquant des associations durables lâches comme celle-ci sont relativement mal connus et les interactions impliquant le microprédateur au sein des microhabitats sont très peu considérées.
Mes travaux de thèse visent à améliorer la compréhension des déterminants de ce système à travers une démarche intégrative à différentes échelles biologiques (communautés, espèces, populations) et sont développés autour de deux volets :
1. Interactions entre le microprédateur et les communautés d’organismes non hôtes associées. Ce volet vise à identifier des interactions variées entre D. gallinae et d’autres arthropodes, dont la prédation exercée par ces derniers – qui intéresse en particulier les questions de biocontrôle. Cependant, les interactions sont aussi considérées (facilitation vis-à-vis des ennemis naturels, compétition, …) à travers une démarche globale de caractérisation des communautés. Pour cela, je m’attache à caractériser les communautés d’Eucaryotes qui se développent dans les zones hors sol des élevages de pondeuses avec un focus sur les acariens mésostigmates. L’objectif de ce volet est d’établir un socle de connaissance des guildes en présence dans le système D. gallinae-poule dans les zones hors sol d’élevages de pondeuses.
2. Interactions entre le microprédateur et son hôte. Des facteurs en relation avec l’interaction microprédateur-hôte peuvent ajouter à la complexité de la dynamique des populations de D. gallinae. Les stimuli émis par l’hôte et agissant potentiellement sur le comportement de l’acarien, hors CO2 et température, n’ont pas fait l’objet de travaux aboutis jusqu’à présent. Nous avons donc entrepris d’explorer les interactions chimiques spécifiques entre la poule et l’acarien.
Ces travaux présentent un intérêt opérationnel, car ils contribuent à apporter des éléments d’information utiles pour le développement de stratégies de lutte intégrative contre D. gallinae, bioagresseur majeur en élevage de pondeuses en Europe et Asie.