Interactions Biotiques
Marie-Amélie PUSSACQ-CAILLET
- Publication : 5 juillet 2024
Doctorante
Sujet de thèse:
Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. |
Campus du CNRS
bureau 2-C-218A |
|
Les levures fissipares (Schizosaccharomyces spp.) sont un genre de levure dont sept espèces ont été décrites (Brysch‐Herzberg et al., 2024). Une de leur principale caractéristique est leur mode de division cellulaire, formant deux cellules-filles symétriques contrairement aux levures bourgeonnantes (e.g. Saccharomyces cerevisiae). Entre autres, cette particularité a contribué à ce que l’espèce S. pombe devienne l'un des modèles d’étude eucaryotes les plus importants de biologie cellulaire (Fantes et al., 2016). Pourtant, Schizosaccharomyces reste un genre dont la diversité est peu explorée, et dont l’écologie est encore largement méconnue. Récemment, il a été trouvé que les niches écologiques principales de certaines de ces espèces sont le miel et le pain de pollen d’abeilles solitaires (Brysch‐Herzberg et al., 2022). Des résultats préliminaires suggèrent même une attraction de Bombus terrestris pour certaines levures.
Ma thèse vise à explorer et caractériser les interactions biologiques possibles entre les abeilles et ces levures fissipares. Pour cela, des mesures sur le succès reproducteur, l’immunité et le choix comportementaux des abeilles seront relevés lors de bio-essais effectués en conditions contrôlées, d’analyses électrophysiologiques ainsi que des tests comportementaux en olfactomètre.
Les résultats obtenus pourraient approfondir nos connaissances sur l’écologie et les interactions interspécifiques du genre Schizosaccharomyces, améliorant ainsi l’interprétation des expériences menées sur l’organisme modèle S. pombe et élargissant son champ de recherche (Shraim et al., 2021). En outre, la mise en évidence d’une relation symbiotique ou parasitaire pourrait révéler un levier d’action supplémentaire afin d’améliorer la résilience des abeilles face aux facteurs de stress environnementaux auxquels elles sont de plus en plus exposées.
L’encadrement est effectué par Maryse Vanderplanck (Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive) ainsi que Dominique Helmlinger (Centre de Recherche en Biologie cellulaire de Montpellier).