Julie FLUHR

Thèse soutenue le 24/11/17

Doctorante

CNRS CEFE UMR 5175 - Univesité Montpellier

+33 4 67 61 32 63

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PhD Project (2014-2017)

Stratégies de prospection alimentaire des vautours fauves (Gyps fulvus) et conséquences sur la gestion anthropiques des ressources alimentaires.

Foraging strategies of Griffon vultures (Gyps fulvus) and consequences on food resources management.

Director: Simon Benhamou (CEFE, CNRS Montpellier)
Co-supervisor: Olivier Duriez (Univesrité Montpellier, EPHE, CEFE Montpellier)

 

Abstract

As a conservation tool, supplementary feeding programs are widely applied on a large range of species, from songbirds to raptors – even large predators such as the Iberian Lynx (Lynx pardinus).  Directed to populations whose productivity or survival is thought to be limited by food scarcity, supplementary feeding is likely to bring positive benefits but also negative ones (e.g. spread of diseases, changes in territorial behavior, reduced reproductive success). Thus, carcass provisioning to support scavengers can be a controversial practice, with potential impacts at the individual and population levels.

While scavengers have supposedly evolved to search for unpredictable resources, centralized feeding stations are likely to promote non-natural behaviors. Making food resources artificially, supplementary feeding may represent an ecological trap to birds. Understanding space use of free-living scavengers depending – or not - on anthropogenic management is essential to guide future conservation planning.

The aim of my PhD is to better understand and to compare the foraging strategies of griffon vultures from two contrated regions. While in the Grands Causses, supplementary feeding stations were established to sustain the reintroduced population in the 1980s, the native French Pyrenean population mainly depends on extensive pastoralism. To understand how predictability of food resources may affect foraging behaviors of vultures, my plans are: 1) to compare home ranges and space use of individuals in both regions; 2) to quantifiy the level of routine in the movement behaviours of vultures from the Grands Causses where food is predictable in space even time.

 

Keywords

Behavioural ecology, Spatial ecology, Conservation biology, Foraging strategy, Home range, Routine, Supplementary feeding, Birds, Vultures, Gyps fulvus

 

Publications

Fluhr, J., Benhamou, S., Riotte-Lambert, L., Duriez, O. Assessing the risk for an obligate scavenger to be dependent on predictable feeding sources. Submitted to Biological Conservation

Péron, G., Fleming, C.H., Duriez, O., Fluhr, J., Itty, C., Lambertucci, S., Safi, K., Shepard, E.L.C., Calabrese, J.M., 2017. The energy landscape predicts flight height and wind turbine collision hazard in three species of large soaring raptor. J. Appl. Ecol. n/a-n/a. doi:10.1111/1365-2664.12909

Fluhr, J., Strøm, H., Pradel, R., Duriez, O., Beaugrand, G., Descamps, S., 2017. Weakening of the subpolar gyre as a key driver of North Atlantic seabird demography: a case study with Brünnich’s guillemots in Svalbard. Mar. Ecol. Prog. Ser. 563, 1–11. doi:10.3354/meps11982

Harel, R., Duriez, O., Spiegel, O., Fluhr, J., Horvitz, N., Getz, W.M., Bouten, W., Sarrazin, F., Hatzofe, O., Nathan, R., 2016. Decision-making by a soaring bird: time, energy and risk considerations at different spatio-temporal scales. Philos. Trans. R. Soc. B Biol. Sci. 371. doi:10.1098/rstb.2015.0397

 

Oral communications

Fluhr, J., Riotte-Lambert, L. , Benhamou, S., Duriez, O., & Chamaillé-Jammes, S. (2015). Patrons de récursion chez les Vautours fauves : quelle périodicité pour quelle ressource? Journée thématique « Déplacement animal », Septembre 2015, CEFE/CNRS, Montpellier.
 
Fluhr, J., Duriez, O., Benhamou, S., & Riotte-Lambert, L. (2015). Supplementary feeding stations to sustain Griffon vulture populations: do vultures’ visits match the frequency of food deposition? 27 th  International Congress of Conservation Biology (ICCB) & 4 th  European Congress for Conservation Biology (ECCB), Août 2015, Montpellier, France
 
Duriez, O., Gallais, R., Neouze, R., & Fluhr, J. (2015). Vulture attacks? The importance of considering public awareness and collaboration for a better understanding of vulture-livestock interactions. 27 th  International Congress of Conservation Biology (ICCB) & 4 th  European Congress for Conservation Biology (ECCB), Août 2015, Montpellier, France
 
Grosjean, V., Mouze-Amady, M.,  Fluhr, J., Remy, O., & Titon, I. (2012). Integrative approach to Burnout: how to combine physiological, subjective and cognitive clues? A field experiment based on Somatic Marker Hypothesis. 10th Conference of the European Academic of Occupational Health Psychology (EA-OHP). Avril 2012, Zurich, Suisse.
 
Fluhr, J., Remy, O., & Grosjean, V. (2010). Approche intégrative de l'épuisement professionnel du personnel soignant. Vulnérabilité, stratégie de coping et pistes de prévention. 45ème congrès de la SELF : Fiabilité, adaptation et résilience. Septembre 2010, Liège, Belgique.
 
Fluhr, J., Grosjean, V., Remy, O.,  & Mouze-Amady, M. (2009). Approche psycho-physiologique de l'épuisement professionnel. Rôle de l'ergonomie. 13ème Journée d'Etude du GERRA "Les émotions au travail". Décembre 2009, Lyon, France.

 

 

Bertrand BOUCHARD

BBBD

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Scientific publications

 

Thèse soutenue le 7 novembre 2017

 

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Expédition Antarctique 2016-2017

Janvier 2017 - Nous venons de revenir de cette expédition d'un mois en Péninsule Antarctique.

L'objectif principal était de tester l'utilsation des signaux chimiques (olfactifs et gustatifs) par les baleines à bosses pour localiser les zones d'alimentation où se trouve le krill, leur proie principale.

L'accès au continent Antarctique s'est effectué à bord du voilier Ocean Tramp, un ketch de 66 pieds à coque d'aluminium basé à Ushuaïa en Argentine.

logo video antarctique

Vidonnez une vidéo de présentation de l'expédition

Ocean Tramp et Iceberg petit

 

Cette expédition a éré rendue possible grâce à nos partenaires logistiques et scientifiques:

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logo LSIS


QUE FAIT-ON ?

Nous nous intéressons à l'écologie comportementale des mammifères marins.

Et plus particulièrement à leur capacités à communiquer en utilisant l'olfaction (odeurs des congénères, prédateurs ou de l'environement) et/ou la gustation (molécules dissoutes dans l'eau).

 

POURQUOI EST-CE IMPORTANT ?

De façon surpernante, les capacités des cétacés (baleines et dauphins) à percevoir les gouts et les odeurs sont toujours très peu connues aujourd'hui.

Les études génétiques montrent qu'ils sont moins bien "équipés" que les mammifères terrestres en terme de récepteurs olfactifs et gustatif : au cours de leur adaptation au milieu marin, une grande proportion des gènes de ces récepteurs ont été altérés (pseudogénisation). Cependant ils ont conservé les structures anatomiques adéquates, notamment la présence d'un important bulbe olfactif chez les baleines. La communication chimique est mieux connue chez d'autres groupes de mammifères marins comme les Pinnipèdes (phoques et otaries) et les Carnivores (loutres), mais beaucoup reste à découvrir. Enfin les informations chez les Sirénéens (lamentins et dugongs) sont quasiment inexistantes.

Mieux connaitre leur capacité de perception chimique, c'est donc mieux comprendre comment ils peuvent communiquer entre eux (par exemple lors de la reproduction) et suivre des indices environnementaux pour s'orienter et s'alimenter.

Identifier les molécules qu'ils percoivent permettrait également de trouver de potentiels répulsifs qui pourraient être utilisés pour éloigner les animaux de zones de danger (marées noires, zones de pêche ou zones de traffic maritime intense, par exemple)

2 megapteres tailslap megaptera
Baleines à bosses exhibant des comportements de parade nuptiale dans l'Océan Inden (Madagascar).
Ces eaux tropicales constituent un terrain d'étude très important pour comprendre l'utilisation de signaux chimiques.

 

COMMENT FAIT-ON ?

Methode
Nous analysons les réactions comportementales des mammifères marins à différents signaux chimiques qui sont connus pour être percus par d'autres animaux marins (poissons, tortues, oiseaux...). Ces signaux créent ainsi des zones de stimulation en mer, qui peuvent provoquer des réactions comportementales diverses: changements de trajectoire, vocalisations, comportements d'attraction.

Drones, baleines & dauphins
Le comportement des animaux à proximinité de la zone de stimulation est enregistré à partir du bateau, mais également grâce à l'utilisation de drones qui permettent notamment une estimation précise des distances, des trajectoires et des comportements juste sous la surface. Ces nouvelles techniques d'observations permettent une description précise des comportements des mammifères marins en restant à distance, et donc sans provoquer de dérangement pour les animaux.

 JLL0668       Bertrand Bouchard Observation aux jumelles
Les observations comportementales collectées en mer sont transcrites en temps réel avant d'être analysées

Images et sons sous la mer
Des caméras sous-marines nous apportent des informations visuelles sur les comportements dans la zone de stimulation.
Un micro spécial, appelé "hydrophone", nous permet d'enregistrer les vocalisations des cétacés lors de nos études en mer. Ces animaux ont un sens de l'audition très développé, et utilisent des sons très variés pour communiquer : analyser ces vocalisations nous permettent ainsi de savoir s'ils communiquent entre eux lors de nos études de stimulation chimique.

Pour visonner un film d'animation qui résume notre travail, cliquez-ici

Pour visionner un reportage sur nos expériences sur les baleines à bosse dans l'Océan Indien, cliquez ici

 

4 globicephales approchent  megaptere et voilier 4bis
Globicéphales (à gauche) et baleine à bosse (à droite) filmés lors de nos expériences de stimulation chimique
en Méditerranée et en Islande.

 

PARTENAIRES SCIENTIFIQUES

 Antarctique

Quixote Expeditions

Phosphotech

 

Islande

University of Iceland's Research Center in Húsavík

 

Méditerranée

CIRCE

ANSE

Découverte Du Vivant

Laboratoire des Sciences de l'Information et des Systèmes

 

Madagacar

CETAMADA

 

WHAT DO WE DO ?

We are interested in the behavioral ecology of marine mammals.

And more particularly in their potential abilities to communicate using olfaction (odors from congeners, predators or the environment) and / or taste (molecules dissolved in water).

WHY IS THIS RESEARCH IMPORTANT?

Surprisingly, whales and dolphins' abilities to perceive taste and smell are still mostly unknown today.

Genetic studies revealed that they are less well equipped for olfactory or gustatory perception than terrestrial mammals: their adaptation to the marine environment came with an alteration of a large proportion of the genes of their receptors (pseudogenization). However, some species have kept the anatomical structures involved in these chemical perception, for example an important olfactory bulb in whales. Chemical communication is better known in other marine mammal groups such as Pinnipeds (seals and sea lions) and Carnivores (otters), but much remains to be discovered. Finally, information among the Sirenians (lamentins and dugongs) is almost non-existent.

Knowing more about their chemical perception means understanding better how they can communicate with each other (during breeding for example) or can follow environmental cues for orientation and feeding.

Identifying the molecules they perceive would also make it possible to find potential repellents that could be used to keep animals away from hazardous areas (oil spills, fishing areas or areas of intense maritime traffic, for example)

2 megapteres tailslap megaptera
Humpback whales exhibiting courtship behavior in Indian Ocean (Madagascar)
These tropical waters are important for research on potential chemical communication

 
HOW DO WE DO?

Methodology
We analyze the behavioral reactions of marine mammals to different chemical signals that are known to be perceived by other marine animals (fish, turtles, birds ...). We create stimulation zones at sea using these chemicals, and assess whether this induces behavioral reactions: changes of trajectory, vocalisations, attraction behaviors etc.

Drones, whales & dolphins
The animals' behavior near the stimulation zone are recorded from the boat, but also using drones which allow an more accurate distance estimation. These new aerial techniques allow a precise description of the behavior of marine mammals from far away, and thus without causing disturbdisturbing the animals.

 JLL0668       Bertrand Bouchard Observation aux jumelles
Behavioral observations collected at sea are transcribed in real time before being analyzed

Images and sounds under the sea
Underwater cameras provide visual information about the cetaceans' behaviors in the stimulation area.
A special microphone, called "hydrophone", allows us to record their vocalizations during experiments at sea. These animals have a very good sense of hearing, and use many different sounds to communicate (whistle, clicks, songs, etc.). It is thus important to analyze these vocalizations to know if they communicate with each other during our experiments.

To watch a short documentary on our experiences on humpback whales in the Indian Ocean, click here

4 globicephales approchent  megaptere et voilier 4bis
Pilot whales (left) and humpback whale (right) filmed during our experiments at sea in the Mediterranean Sea and Iceland, respectively