Interactions Biotiques
Elisa TASCHEN
- Publication : 12 juillet 2012
Doctorante
CEFE/CNRS
Campus du CNRS
1919, route de Mende
34293 Montpellier cedex 5
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
tel : 04 67 61 32 31
fax :04 67 41 33 36
Mots-clés: Organisme biologique : Tuber melanosporum - Milieu : forêts méditerranéennes - Discipline : écologie des communautés, génétique des populations - Techniques : biologie moléculaire, microscopie, barcoding, essais en milieux contrôlés - Thématique : La Truffe, des écosystèmes forestiers aux plantations - Autres mots-clés : interactions plantes-champignons, réseaux ectomycorhiziens, trufficulture, agroforesterie
La production de la Truffe (Tuber melanosporum) résulte traditionnellement d’une cueillette dans des boisements de recolonisation jeunes, où plusieurs strates végétales se superposent (truffières dites naturelles). Les peuplements forestiers issus de la déprise agricole lors de la révolution industrielle se referment et la production de Truffe en France a diminué d’une centaine de tonnes en 1900 à 17 puis 44tonnes/an en 1990 puis 2011. Aujourd’hui, 80% de la production de Truffe provient de plantations d’arbres inoculés en pépinières par un nombre limité de génotypes de Truffe. Dans ce mode émergent de culture, les strates herbacées et arbustives sont souvent éliminées et la diversité génétique des Truffes est probablement modifiée par l’inoculation. C’est dans ce contexte que s’inscrit le travail de ma thèse, en lien avec la publication récente du génome de Tuber melanosporum qui ouvre méthodologiquement la porte à de nouvelles perspectives de recherche.
L’objectif est de mieux comprendre les interactions et le fonctionnement des écosystèmes truffiers en considérant la végétation, les communautés ectomycorhiziennes et la biologie reproductive du champignon.
1. Quelle est la place de la truffe dans son environnement naturel ? Cette question sera abordée en étudiant le cortège mycorhizien des arbres et arbrisseaux présents sur des truffières. Sur un plan fondamental, cette vision de la symbiose mycorhizienne comme un réseau permet d’envisager des interactions indirectes entre plantes.
2. Quel est l’effet de la truffe sur les plantes compagnes (plantes des truffières naturelles, hors arbres truffiers) et vice-versa, quelles sont leurs effets sur la truffe ? Une expérience en mésocosme sur le terrain expérimental du CEFE permet de réduire la complexité du système et mieux comprendre la nature des interactions.
3. Lors de la fécondation chez la Truffe, quel est l’appariement entre partenaires ; quels sont les liens avec la structuration spatiale des populations ? En effet, la biologie de la truffe reste mal comprise à ce niveau. Il s’agit ici de comprendre la génétique des populations à l’échelle locale, puis de comparer celle-ci entre truffières naturelles et plantations.
A partir de ce travail, principalement axé sur les truffières naturelles, nous pourrons étendre notre réflexion aux impacts du processus de proto-domestication en cours.
Contexte institutionnel et partenaires
Thèse dirigée par M.-A. Selosse & F. Richard, et co-financée par
- une bourse « Jeunes chercheurs en agroforesterie » de la Fondation de France
- l’ANR SYSTRUF (appel d’offre SYSTERRA) dirigée par M.-A. Selosse.
Ce projet s’appuie sur un partenariat avec la Fédération Française des Trufficulteurs et le Centre d’Etude Technique et Economique Forestière. Complété par un financement Languedoc-Roussillon avec la Fédération Régionale des Trufficulteurs Languedoc-Roussillon.