Ecologie comparative des organismes, des communautés et des écosystèmes
Baptiste LECOQ
- Publication : 16 avril 2024
Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Encadrants : Félix de Tombeur (Post doctorant) et Cyrille Violle (Directeur de recherche)
Intérêts : Fasciné par le monde qui nous entoure, je m’intéresse particulièrement aux végétaux, à leur fonctionnement et aux interactions qu’ils entretiennent avec leur environnement biotique et abiotique. Les thématiques qui m’intéressent sont autant l’écologie fonctionnelle que l’écologie des interactions. Pour mieux comprendre la place des végétaux dans leur environnement, il est important de comprendre les stratégies qu’ils adoptent. Pour cela, l’utilisation de caractéristiques morphologiques, anatomiques ou phénologiques (i.e. traits) permet d’approximer des fonctions écologiques. Ce sont ces traits qui ont amené à un domaine d’étude récent : l’écologie basée sur les traits, thématique de ce stage.
Sujet du stage : Utilisation du silicium par des espèces de Cypéracées : quel(s) lien(s) avec les stratégies écophysiologiques des végétaux ?
Le silicium présent dans les sols s’accumule dans les tissus de certaines espèces végétales sous forme de silice amorphe (processus de silicification), soulevant des questions sur son acquisition et son utilisation. Le silicium joue un rôle de réponse adaptative face aux stress abiotiques (e.g. stress hydrique, toxicité du manganèse), biotiques (e.g. herbivorie, pathogènes), et impacte la croissance et l’architecture de certaines espèces. Le silicium pourrait permettre ainsi aux espèces accumulatrices d’être plus compétitives. Cependant, peu d’études permettent de comprendre quel(s) lien(s) a le silicium avec les stratégies écophysiologiques des végétaux, ce qui est pourtant important pour mieux évaluer leurs contraintes écologiques. Ce stage vise alors à mieux comprendre les stratégies d’acquisition et d’utilisation du silicium chez une famille accumulatrice : les Cypéracées. Une expérience de croissance en serre d’espèces d’Australie occidentale a été menée en 2023 afin de quantifier leur croissance et de nombreux traits physiologiques et morphologiques. Ce stage a comme objectif de tester les liens entre le silicium et les autres traits, pour tenter de le relier à des stratégies écologiques. Pour cela, des analyses corrélatives et multivariées seront réalisées. Des images microscopiques et des analyses de tomographie rayon-X nous aideront à mieux comprendre sa localisation et son utilisation. Cette étude comparative nous permettra finalement d’approfondir les liens entre le silicium et les stratégies écologiques des végétaux (e.g. compromis croissance / survie, leaf economic spectrum, spectre global des formes et fonctions des plantes, modèle CSR).
Mots clés : Stratégies écophysiologiques, silicium, croissance, survie, défense