Bureau 103 Bâtiment J Université de Montpellier Paul-Valéry

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Effets des pratiques alternatives sur les communautés de la faune du sol en contexte viticole

Directeur de thèse : Jérôme Cortet

Co-encadrant.e. : Alan Vergnes, Ninon Delcourt

Mots clés : viticulture, faune du sol, pratiques alternatives, paysage

Résumé :

En Europe, l’agriculture intensive constitue le modèle agricole dominant, surtout depuis la fin de la seconde guerre mondiale. La viticulture compte parmi les plus anciennes formes d'agriculture. La surface des vignobles mondiaux s’élève à 7,3 millions d’hectares, dont 46% sont situés en Europe, notamment en Espagne et en France. Certaines pratiques, telles que le labour et l’apport d’intrants chimiques (i.e pesticides, fertilisants) visant à maintenir une forte productivité agricole, impactent négativement le fonctionnement des sols. Afin de les diminuer, l’intérêt pour la recherche de pratiques alternatives à l’agriculture conventionnelle n’a cessé de croître ces dernières décennies.

En contexte viticole, elles restent assez mal connues, notamment l’interaction entre des effets aux échelles locales et paysagères.

Dans le cadre d’une prise de conscience sociétale des externalités négatives de l’agriculture intensive sur les sols et via une approche multi-échelles et multi-taxons sur la faune du sol (collemboles, carabes et araignées), les objectifs de mon projet de thèse sont : (i) d’améliorer la généricité des impacts locaux des pratiques alternatives des systèmes viticoles sur la faune du sol, (ii) d’étudier l’influence des pratiques alternatives en contexte viticole en croisant les propriétés locales et paysagères, (iii) de mieux comprendre les déplacements des communautés de la faune du sol en paysage viticole par une approche indirecte et enfin (iv) d’analyser finement les déplacements de carabes par marquage.

Dans mon projet de thèse, je propose de mieux comprendre les effets des pratiques alternatives à la viticulture conventionnelle sur les communautés du sol. Le travail s’articulera autour de deux approches distinctes et complémentaires :

- Une approche multi-échelles qui prend en compte les effets de l’environnement et des pratiques à l’échelle de la parcelle (échelle locale) et également à l’échelle du paysage (composition, connectivité).

- Une approche multi-taxons qui combine des organismes aux fonctions complémentaires, aux capacités de dispersion contrastées et possédant des morphologies distinctes (forme, taille…). Cette approche multi-taxons est plus lourde dans son travail d’identification mais permet une finesse dans les réponses observées. En cas de réponse convergente entre les différents taxons, elle permet de mettre en évidence l’atteinte des processus majeurs comme la dispersion.