Doctorante
CEFE/CNRS
Campus du CNRS
1919, route de Mende
34293 Montpellier 5
anjelica.leconte[at]cefe.cnrs.fr
anjelica.leconte[at]compagniedesamandes.com
Sujet : Identification de la kairomone attractive pour la guêpe de l’amande Eurytoma amygdali en vue de la mise au point du biocontrôle par piégeage massif.
Encadrement :
Directeur : Philippe Lucas (iEES Paris - équipe NEO)
Co-directeur :Michael Staudt (CEFE - CNRS - équipe FORECAST)
Financements : thèse CIFRE - Compagnie des amandes
Résumé :
Eurytoma amygdali Enderlein est un hymenoptère ravageur de l’amandier. La biologie de cet insecte est bien décrite. Il présente une seule génération annuelle. Les femelles pondent leurs œufs dans les jeunes amandes au printemps et la larve se développe dans le fruit qui reste accroché à l’arbre jusqu’au printemps suivant. L’émergence des adultes s’étale sur une période de 3-4 semaines en moyenne. Les femelles pondent 60 à 120 œufs, qu’elles soient accouplées ou non. Les femelles vierges engendrent des mâles alors que les femelles accouplées donnent des femelles. Pendant la ponte, la femelle dépose une phéromone anti-oviposition qui empêche les autres femelles de pondre dans une amande déjà infectée.
Les seuls moyens efficaces de lutte contre ce ravageur requièrent l’utilisation d'insecticides. Les recommandations de la réduction de leur utilisation nécessitent la recherche de méthodes alternatives de lutte contre cet insecte ravageur. Il n'existe à ce jour aucune méthode de biocontrôle efficace permettant un développement durable de la culture d'amandes biologiques en France.
L’objectif de ce projet de thèse est d’exploiter ces résultats en identifiant les kairomones responsables de l’attraction des femelles d’E. amygdali puis en élaborant un mélange attractif qui pourra servir ultérieurement pour un piégeage massif dans les vergers des femelles de ce ravageur.
Mon travail au CEFE sur la 1ère année de thèse sera de prélever, d'identifier et de quantifier les COV émis par les amandiers par des méthodes de GC-MS, PTR-MS et SPME en conditions contrôlées mais aussi naturelles. A partir de ces résultats, les deux dernières années de thèse auront lieu à l'INRAe Versailles pour identifier les COV détéctés par les femelles E. amygdali par EAG et GC-EAG, puis déterminer quels sont les COV ayant une activité kairomonale pour les femelles par olfactométrie.
Projet connexe :
Tout comme la kairomone, l’utilisation de phéromone anti-oviposition présente un fort potentiel pour lutter efficacement contre la guêpe de l’amandier. La caractérisation de cette phéromone pourra faire l'objet d'un sous-projet au sein de ma thèse.
Youtube : présentation de thèse