Interactions Bioculturelles

Océane COBELLI

Oceane KOBELI

Doctorante

UMR SENS, Cirad
Campus de Baillarguet
Bâtiment A, bureau A210

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ORCID : 0000-0003-3835-7323

Page membre SENS : https://umr-sens.fr/-/cobelli-oceane

Page équipe ARISER : https://www.ariser.org/projet/methodologie/these-d-oceane-cobelli

Page ResearchGate : https://www.researchgate.net/profile/Oceane_Cobelli

Page Linkedin : https://www.linkedin.com/in/oceane-cobelli/

 

Titulaire d’un master en écologie et gestion de la biodiversité de l’université de Montpellier, je me suis tournée vers l’étude des relations entre les humains et leur environnement à travers le prisme de l’agriculture. Les systèmes agricoles sont en effet des milieux privilégiés pour étudier les interactions dynamiques entre les humains et leurs milieux et les interdépendances entre facteurs biologiques, environnementaux et socioculturels. Via une approche ethnoécologique, à l’interface entre sciences écologiques et sciences humaines et sociales, je m’intéresse aux préférences, connaissances et pratiques paysannes associées à la diversité agricole. Par ce biais, mes recherches questionnent les multiples facteurs qui façonnent et influencent l’agrobiodiversité dans un monde en perpétuel changement.

A travers ma thèse, je mets l'agrobiodiversité au menu en interrogeant le rôle de l'alimentation dans la dynamique des plantes cultivées face aux changements globaux. Mon cas d’étude se situe dans le Rif occidental, au Nord du Maroc, au sein d’un système agropastoral familial Jbala.

Au sein de ce système, je questionne, d’une part, les conséquences des changements alimentaires et agricoles sur le système agraire et les foyers agricoles. Pour ce faire, j’analyse les impacts des changements de pratiques, promulgués par les politiques agricoles, sur l’agrobiodiversité à différentes échelles (des semences au paysage et de la ferme au système agricole) ainsi que leurs répercussions sur la résilience des exploitations familiales. J'interroge également les impacts des changements agricoles et alimentaires sur les pratiques et connaissances des paysan.ne.s en lien avec les plantes alimentaires cultivées.

D’autre part, j’explore en quoi les préférences alimentaires, et leurs interactions avec les autres motivations de culture, contribuent au maintien ou au déclin des espèces et variétés cultivées face à ces changements. Ainsi, je cherche à déterminer quelles sont les motivations sous-jacentes des paysan.ne.s dans les assemblages d’espèces et de variétés qu’ils et elles cultivent, entre préférences et contraintes. J’examine également la notion de complémentarité entre hommes et femmes dans leurs motivations à assurer les différents besoins de leur foyer, à travers les plantes et les espaces qu’ils et elles cultivent.

Cette thèse fait partie du projet ARISER, porté par Vanesse Labeyrie, et qui s’intéresse à l’accès des paysan.ne.s à la diversité cultivée en zone semi-aride et à la résilience des exploitations familiales de ces zones face aux changements climatiques : https://www.ariser.org/