En cours
Le GDR (Groupement de Recherche) PARCS (Participatory Action Research and Citizen Sciences) a été créé à l'occasion du séminaire des 24 et 25 avril 2014 réunissant 25 personnes au Hameau de l'Etoile.
La multiplication des initiatives de Sciences Citoyennes (SC) et de Recherche Action participative (RAP) et collaborative ces dernières années suggère qu’une nouvelle manière d’aborder les relations entre les sciences et la société est devenue nécessaire. Quelles sont les motivations qui existent tant du côté de la société civile que de la communauté scientifique ?
Un site web de présentation est en ligne : https://websie.cefe.cnrs.fr/gdrparcs/
Ce GDR a pour objectif de proposer un cadre de réflexion et des conseils sur les manières de construire et réaliser des programmes de SC et RAP. Il co-construira un dialogue entre différentes initiatives existantes, regroupera les énergies dispersées en France sur ces questions, générera des synergies et des collaborations entre ces initiatives, mutualisera les pratiques participatives dans la recherche scientifique française sur la biodiversité. Plus spécifiquement les objectifs sont de :
• développer d’autres approches de recherche intégrant les savoirs citoyens,
• améliorer nos pratiques de recherche, de participation, de sensibilisation,
• améliorer les bénéfices réciproques chercheurs/citoyens,
• savoir comment mieux répondre à la demande sociale,
• mieux intégrer les citoyens et la société en amont et en aval des projets de recherche,
• faire des citoyens des relais pour l’éducation à la démarche scientifique.
Ce GDR regroupe un large spectre de partenaires représentant les différentes parties prenantes de la RAP et des SC : associations, société civile, unités de recherche ; sciences sociales, sciences de la vie et sciences de la terre. Les questions de recherche abordées dans six groupes de travail feront l’objet de projets menés parallèlement par des étudiants en master, doctorat et post- doc. Nous espérons d’ici 4 ans servir de centre de référence et d’incubateur de projets de recherche représentatifs des thèmes que nous explorerons ensemble.
Création du 8e Observatoire Hommes-Milieux International (OHM.I)
Au Nunavik - Québec
Le séminaire de lancement de l’OHMI NUNAVIK (Observatoire Hommes-Milieux International) a eu lieu à Québec les 20, 21 et 22 novembre. L’OHMI s’appellera désormais TUKISIGASUAQATIGIT (ᑐᑭᓯᔪᖓ) (comprendre ensemble). Il est le fruit d’une collaboration entre l'Institut Ecologie et Environnement du CNRS (INEE), le Centre d'Études Nordiques (CEN) et l'Administration Régionale Kativik (ARK). Il a été accueilli par le CEN à l’université Laval et l’INRS (Institut National de la Recherche Scientifique) à Québec. 35 personnes ont participé activement : chercheurs québécois, canadiens, français, Conseillers en Recherche Inuit de l’ARK, Conseiller communautaire de Kangiqsujuaq, Conseiller Scientifique de l’Ambassade de France, Directrice Scientifique du Fonds de recherche Nature et Technologies pour le Québec.
Les participants ont travaillé dans une approche participative alternant plénières et petits groupes de travail. Six projets ont été identifiés tenant compte des attentes, et des besoins de la communauté de Kangiqsujuaq :
1. Analyse des risques naturels et vulnérabilité des communautés dans un contexte de changement climatique
2. Impact du développement minier sur les humains et leurs milieux au Nunavik
3. Dynamique territoriale et tourisme autour du parc des Pingualuit
4. Enjeux et activités intergénérationnelles : dialogue Jeunes Ainés, société, santé et éducation, formation
5. Autosuffisance alimentaire (serre, agriculture nordique, boucherie, ensemencement des lacs et rivières en ombles arctiques, etc).
6. Santé environnementale (enfants)
Grâce à la collaboration et au dynamisme des personnes présentes, l'atelier a été très productif. Les participants ont exprimé leur désir de poursuivre le processus de co-construction d’un programme de recherche collaboratif et équitable qui vient répondre aux grands enjeux des communautés arctiques.
L’OHMI s’est dotée d’un conseil de direction, d’un comité consultatif. Quatre APR (appel à projet de recherche) vont être lancés fin décembre sur des thématiques jugées prioritaires (impacts miniers, autosuffisance alimentaire, dynamique territoriale et gestion des déchets), des sujets de thèse et de post-doctorats vont être soumis au labex DRIIHM et des propositions de projets ont ou vont être déposés à l’ANR, au CRSNG (Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada) au FFCR (Fond France Canada pour la Recherche) et au FRQNT (Fonds de recherche Nature et Technologies pour le Québec). Un compte-rendu plus détaillé des discussions et des actions à entreprendre sera disponible en ligne à www.ohmi-nunavik.fr> très prochainement.
En plus des chercheurs français et canadiens, les contributions de Monsieur Pierre Philie et Mme Betsy Palisser (ARK), Stéphanie Benoit (comité consultatif en environnement de Kativik; CCEK), et de, M. Damien Voinot responsable des programmes à l’international (FRQNT) furent exemplaires. La participation d’une dizaine d’étudiants gradués a permis de faire émerger de nouvelles idées de recherche.
Le fait structurant concerne le contexte climatique, écologique, social et culturel de l'Arctique et la volonté des communautés résidentes de maitriser leur développement et de prendre en main la gestion de leurs ressources et de leur territoire. L’événement fondateur est constitué par les impacts cumulatifs du changement global (climatique, économique, social) et en particulier, le lancement en 2011 d’un vaste programme de développement économique du Grand Nord.
Monique Bernier (CEN) et Sylvie Blangy (CNRS), Co-directrices de TUKISIGASUAQATIGIT (OHMI-Nunavik)
Najat Bhiry (CEN) et Dominique Marguerie (CNRS) Directeurs adjoints de TUKISIGASUAQATIGIT (OHMI-Nunavik)
Poster