Karl Zimmerer

KarlZimmerer
Karl Zimmerer est au CEFE de septembre 2022 à juin 2023. He was funded by the Make’It program Montpellier Advanced Knowledge Institute on Transitions.

Short biography

Karl Zimmerer is Professor of Environment and Society Geography and is in the Ecology and Rural Sociology programs. He directs the GeoSyntheSES lab. His research, teaching, and broader activities center on global food geographies. Karl combines social and political ecology to focus on the human-environment geography of biodiversity in land use and food systems (agrobiodiversity). His work advances theoretical and analytical models, selectively using regional case studies and community participation to strengthen sustainability and social justice.

Research interests

Karl’s recent collaborative works concentrate on the human-environment analysis of agrobiodiversity in land use and food systems amid globalization and climate change (Frontiers Sust. Food Systems 2022, J. Latin American Geography 2021, Nature Plants 2017), the knowledge-policy integration of environmental geography and interdisciplinary approaches (Ency. Human Geography 2022, Agrobiodiversity: Integrating Knowledge for Sustainability 2019), and the inter-landscape spatial connectivities of urbanization (ReVista: Harvard Review of Latin America 2024; Agricultural Systems 2022, Nature Food 2022, Elementa: Science of the Anthropocene 2023, One Earth 2021, Frontiers Sust. Food Systems 2020). His interests interweave mobility and migration (Geoforum 2022; Food Security 2020, Land 2021, 2020, Anthropocene 2019), COVID survival and seed-system strategies (SEPIA XX: Perú, El Problema Agrario en Debate 2024-forthcoming, Elementa: Science of the Anthropocene 2023), and diverse subaltern food spaces and biodiversity in relation to large-scale agriculture (Elementa 2024; The Journal of Peasant Studies 2023; Annals AAG 2017, Landscape and Urban Planning 2015, Resilience: International Policies/Practices/Discourses 2015). Karl is the founding and chief editor of Urban Agriculture.

Websites

https://www.geog.psu.edu/directory/karl-zimmerer

https://zimmerergeosyntheses.psu.edu/

https://makit.edu.umontpellier.fr/residents/residents-scientifiques-invites/karl-zimmer/

Comité Parité

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Lucas Etienne

Louise EYDOUX

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PhotoID

+33 (0)6.17.40.84.75

Bat. J, Campus route de Mende
Université Paul-Valéry Montpellier 3

 

Résumé de thèse

Les zones urbaines sont en pleine expansion, elles devraient couvrir plus de 7% des surfaces terrestres mondiales d’ici 2050. L’Occitanie est d’ailleurs considérée comme une des régions « les plus consommatrices de surfaces naturelles, agricoles et forestières », avec une augmentation de plus de 50% de zones urbaines sur les 30 dernières années. Cette mutation d’occupation du sol favorise l’imperméabilisation, c'est-à-dire la suppression d’échanges biophysiques entre couches souterraines et aériennes du sol par l’ajout d’une couche imperméable (béton, enrobé, …).

Dans ce contexte la désimperméabilisation, c’est-à-dire l’action de remplacer des surfaces imperméables par des surfaces perméables (matériaux synthétiques drainants ou pleine terre), est de plus en plus encouragée, notamment au vu de l’objectif politique “Zéro Artificialisation Nette” à l’horizon 2050. De plus en plus de territoires ont lancé des projets au sein des cours d'établissement scolaire financés en grande partie par l’Agence de l’eau. Les cours d’écoles, aujourd’hui majoritairement asphaltées, sont particulièrement intéressantes car elles représentent une part non négligeable des surfaces potentiellement désimperméabilisables et sont utilisées par un public situé au cœur des enjeux d'éducation à l'environnement. Les sols urbains sont caractérisés par leur hétérogénéité qui est la résultante de la diversité des activités humain

es, présentes et passées. Ils peuvent donc abriter des niveaux très variables de diversité ou d’abondance d’organismes, conséquences de facteurs aux échelles locales (pH du sol, taux en matière organique, rapport carbone/azote, …) et paysagères (configuration et composition spatiale). Si des reliques de sols pseudo-naturels ou agricoles sont présentes en ville, une grande partie des sols urbains sont des sols construits, aussi appelés technosols, et donc des “nouveaux” habitats potentiels pour de très nombreux organismes. Même si la biodiversité des sols urbains est de mieux en mieux comprise, elle reste encore peu étudiée au sein du domaine de l’écologie des sols (moins de 5 % des articles). En effet, les connaissances scientifiques sur la colonisation, la trajectoire des communautés au cours du temps et le maintien de la biodiversité des sols urbains restent rares. Il a été mis en évidence que la biodiversité des sols et plus particulièrement des vers de terre et des fourmis augmente avec le temps mais également que les conditions initiales lors de la mise en place des sols changent les cinétiques de recolonisation. Toutefois, ces études ont été menées dans des parcs publics qui possèdent des surfaces et surtout des usages très différents des cours d’écoles. En définitive, une amélioration de nos connaissances scientifiques est nécessaire pour approfondir la compréhension de ces nouveaux sols, et in fine pour appuyer les politiques publiques face aux enjeux cruciaux de la désimperméabilisation “écologique” des cours d’école.

Ainsi, le suivi de la biodiversité des sols des cours désimperméabilisées, et plus particulièrement des microorganismes, des vers de terre et des fourmis, comporte des enjeux de connaissance scientifique concernant la compréhension de leur colonisation. Enfin, les cours d’écoles désimperméabilisées étant pour la plupart récentes et de taille restreinte, elles abritent potentiellement des populations de taille

réduite. Dans un contexte de fort déclin de la biodiversité, la mise en application de méthodes non létales (tel que le métaséquençage de l’ADN environnemental ou des méthodes parataxomoniques) répond à un besoin d’exemplarité et de cohérence de la part de la communauté scientifique. L’expérimentation de ces méthodes est nécessaire et ouvre des perspectives dans la généralisation des études sur la biodiversité des sols lors de projets de désimperméabilisation des cours d’école, aspect nécessaire pour pouvoir qualifier ces aménagements de solutions fondées sur la nature.

 

Mots clés

Biodiversité des sols, Ecologie urbaine, Conservation des sols, Désimperméabilisation, Sols urbains

 

Publications

Eydoux L., Cortet J., Barantal S., Decaens T., Vergnes A., Driving factors of earthworm communities in Mediterranean urban parks, Applied Soil Ecology, Volume 202, 2024, 105602, ISSN 0929-1393.

Eydoux, L., Jay Robert, P., Kaufmann, B. et al. Soil unsealing in Mediterranean schoolyards: what factors drive ant communities?. Urban Ecosyst (2024). https://doi.org/10.1007/s11252-024-01608-z

 

 

Jérémy Defrance

en cours