Rémy BEUGNON
Stagiaire
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Postdoctorant (Marie Sklodowska-Curie fellowship) Anthropologue - Ethnoécologue
My research aims at understanding how social and ecological dynamics interact and go intertwined to create the world we observe around us, with a major focus on social processes and on nomadic pastoralists. I have a specific interest in how bodies of local ecological knowledge are transmitted and evolve within fast-changing social and ecological contexts. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. |
CEFE/CNRS Tél. : +33/0 4 67 61 33 41 |
Mots-clés Disciplines : anthropologie, ethnoécologie Pays : Cameroun, Inde Thématiques : pastoralisme, savoirs naturalistes locaux, bois sacrés, perspective diachronique Méthodes : ethnographie, outils quantitatifs des ethnosciences, analyse de réseaux sociaux
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Mes recherches portent sur les interactions sociétés-environnement, appréhendées selon trois entrées principales :
1) l’étude des dynamiques sociopolitiques propres aux sociétés humaines qui affectent, de manière directe ou indirecte, ces interactions, à travers différentes études de cas. Mon doctorat a porté sur un système symbolique assimilable à une forme de totémisme individuel, dans la région des Grassfields (Cameroun), et visait à analyser les logiques sociopolitiques participant au maintien et à l’évolution de ce système. Je me suis ensuite intéressé aux savoirs naturalistes locaux, en étudiant la manière dont l’organisation sociale et les interactions sociales informelles donnent forme et affectent la transmission de ces savoirs, au sein de communautés d’éleveurs nomades de la région du Kutch (Gujarat, Inde).
2) l’étude des dynamiques d’évolution des systèmes de savoirs et pratiques (savoirs naturalistes locaux) mobilisés par les groupes humains pour interagir avec leurs environnements, en lien avec les dynamiques sociales mais également avec les transformations environnementales. L’enjeu est ici de comprendre comment ces savoirs, qui jouent le rôle d’interface entre les activités humaines et l’environnement, sont affectés par ces transformations qui s’inscrivent parfois dans des temporalités très différentes.
3) l’étude des transformations contemporaines des sociétés pastorales nomades et semi-nomades, et de la manière dont elles s’adaptent aux changements environnementaux planétaires. Mes travaux portent en particulier sur la manière dont les éleveurs nomades s’adaptent aux mutations des territoires dans lesquels ils évoluent, liées à l’extension de l’irrigation, aux changements fonciers, à la fragmentation des écosystèmes, qui affectent à la fois la distribution spatiale et l’accessibilité des ressources naturelles dont ils dépendent.
Je m’appuie sur les méthodes qualitatives de l’ethnographie ainsi que sur une série d’outils quantitatifs issus de l’ethnoécologie (listes libres, analyse de consensus culturel, construction d’indices de savoirs) et de la sociologie (analyse de réseaux sociaux), utilisés indépendamment ou en association.
Ces différents travaux alimentent une réflexion épistémologique sur les questions d’échelles dans l’analyse des interactions sociétés-environnement : échelles spatiales et temporelles, puisque les dynamiques sociales et environnementales prennent corps à des niveaux différents ; mais aussi échelles dans l’analyse des faits sociaux, puisque les outils qualitatifs et quantitatifs produisent des photographies des groupes étudiés situées à différents niveaux de représentativité.
Domestication et agroécosystèmes méditerranéens.
Interactions socio-écologiques de la préhistoire à nos jours
2 – 7 Octobre 2016, Galeria, Corse, France
PRESENTATION de l’ECOLE
Les premières domestications des plantes et des animaux ont accompagné une transition majeure dans l’histoire de l’humanité, transformant les sociétés humaines et leur environnement naturel. Cependant, la domestication et les processus qu’elle recouvre continuent de faire débat entre les disciplines. L’étude des processus anciens par les archéologues, archéobotanistes, archéozoologues et historiens, ainsi que celle des processus en cours intégrant dynamiques sociales et écologiques analysées par les anthropologues, écologues, généticiens et ethnobiologistes, montrent des phénomènes complexes qui appellent à de nouvelles réflexions théoriques intégrant sciences humaines et sociales, et sciences de la vie. Le GDR Mosaïque et le programme BioDivMex (Mistrals) proposent cette école en vue de mieux cerner les processus de domestication et les dynamiques des systèmes socio-écologiques de Méditerranée, un des berceaux de la domestication à l’échelle mondiale.
Les thèmes-clés et les questions suivants seront abordés : i) Les processus de domestication chez les plantes, les animaux terrestres ou marins et les champignons suivent des trajectoires distinctes. Quelle est la diversité des processus en jeu ? ii) Les interactions entre différents contextes sociaux et écologiques à diverses échelles spatiales et temporelles ont produit des paysages et des systèmes socio-écologiques variés en Méditerranée. Comment ces interactions ont-elles influencé les processus de domestication ? iii) Ces derniers peuvent impliquer, selon l’état actuel des connaissances, des interactions multi-espèces complexes dépassant le cadre bipartite (homme – espèce animale ou végétale) habituellement mobilisé dans le champ de la domestication. Comment mieux définir ces interactions complexes ? iv) Malgré l’existence de catégories distinctes sauvage / domestiqué, reconnues par de nombreuses sociétés, l’analyse scientifique des pratiques montre parfois l’existence d’un continuum entre ces deux pôles. Dès lors, quels sont les processus évolutifs, les dynamiques chronologiques, les pratiques et les représentations socio-culturelles associés à ce continuum entre sauvage et domestiqué ? v) Aujourd’hui, les agroécosystèmes méditerranéens et leur agrobiodiversité font face à des transformations brutales et de grande ampleur dans le contexte du changement global. Le paradigme d’une domestication continue questionne la nature des processus en cours dans ce contexte de changement. Quelles sont les dynamiques de transformation du vivant désormais à l’œuvre ? Quelles synergies peut-on envisager entre scientifiques et acteurs des territoires pour favoriser la résilience de ces agroécosystèmes ?
Cette école interpelle les scientifiques de toutes les disciplines concernées pour réfléchir sur les interactions entre humains, espèces domestiquées et espèces sauvages au sein de divers contextes écologiques, historiques, sociaux et territoriaux, ainsi que sur la construction ancienne et actuelle des agroécosystèmes et des systèmes socio-écologiques en Méditerranée.
Les quatre grands axes scientifiques de formation et d’échange proposés sont :
1. L’universalité et la diversité des processus de domestication du vivant.
2. Anthropisation des milieux : construction de niches et agroécosystèmes méditerranéens.
3. La domestication, un processus continu : interactions multi-espèces et cadre chrono-géographique.
4. Les transformations en cours en Méditerranée : anticiper et co-construire avec différents acteurs.
MODALITES PEDAGOGIQUES
Les approches pédagogiques reposeront sur des exposés de spécialistes de différentes disciplines, des ateliers de groupe, des travaux pratiques et des observations de terrain, ainsi que des échanges lors d’un séminaire avec les acteurs des territoires.
Les exposés seront de 45 minutes et seront suivis de 15 minutes de questions et débats.
Les présentations et débats seront potentiellement publiés dans un ouvrage collectif et / ou dans une série de papiers dans un numéro spécial d’une revue internationale.
Téléchargez le programme provisoire | Télechargez la plaquette |
COMMENT POSTULER A CETTE ECOLE THEMATIQUE ?
La communauté de chercheurs, doctorants et post-doctorants ciblée est celle qui travaille sur l’histoire de la domestication et/ou les systèmes socio-écologiques en Méditerranée ou ailleurs dans le monde, intéressée par une réflexion collective interdisciplinaire. Un de nos objectifs est de croiser les perspectives entre processus anciens et actuels de domestication et de dynamiques socio-écologiques.
Le nombre de places pour l’école est limité : il est nécessaire aux postulants d’envoyer un CV et une lettre de motivation en vue de la sélection des candidats. Merci d’adresser un courriel AVANT LE 07 Septembre 2016 à l’adresse suivante: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Nous traiterons les demandes dans les plus brefs délais. Les inscriptions pourront se faire via un le site Colloque Azur jusqu’au 15 Septembre 2016 : https://www.azur-colloque.fr/DR13/
Vous pouvez contacter vos services de formation continue pour la prise en charge de vos frais d’inscription.
LIEU
Structure d'accueil : Casa Marina, structure d’éducation à l’Environnement du Parc Naturel Régional de Corse
http://casa.marina.pagesperso-orange.fr/accueil-mar.html
Lieu du séminaire : Tour Gênoise (Mairie de Galeria)
CLIQUER ICI pour les modalités de transport
TARIF
Le tarif comprend, outre les nuitées, les repas du dimanche soir au vendredi midi. les coûts (hors transports) sont à la charge soit des participants, soit de leur laboratoire ou du service de formation continue de leur institut, notamment pour les EPST.
Salariés du CNRS | GRATUIT |
EPST hors CNRS, Universités et Muséum | 650 € TTC |
Autres participants | 650 € TTC |
Doctorants, Post-Doctorants | 325 € TTC |
ORGANISATION
Responsable scientifique du projet
Yildiz Aumeeruddy-Thomas
Ethnoécologue, DR CNRS, UMR 5175 Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Montpellier.
Comité d’Organisation
Yildiz Aumeeruddy-Thomas
Ethnoécologue,Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Montpellier.
Virginie Baldy
Ecologue, UMR7263 Institut Méditerranéen de Biodiversité et d'Ecologie marine et continentale, Marseille.
Nicolas Lescureux
Ethnoécologue,Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE), Montpellier.
Vanina Pasqualini
Ecologue, UMR6134 Sciences Pour l'Environnement (SPE), Université de Corse Pasquale Paoli, Corte.
Franck Richard
Ecologue, UMR 5175 Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Montpellier.
Bertrand Schatz
Ecologue, UMR 5175 Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Montpellier.
Conseil Scientifique
Amy Bogaard
Archéologue, archéobotaniste, School of Archaeology, University of Oxford.
Vincent Battesti
Ethnobiologiste, UMR 7206 Eco-anthropologie et ethnobiologie, MNHN, Paris.
Guillaume Besnard
Généticien des populations, UMR 5174 Evolution et diversité biologique (EDB), Toulouse.
Laurent Bouby
Archéobotaniste, UMR 5554, Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier, Montpellier.
Doyle McKey
Ecologue, UMR 5175, Université Montpellier, Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Montpellier.
Thierry Tatoni
Ecologue, UMR 7263 Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE), Aix en Provence.
Jean-Denis Vigne
Archéozoologue, UMR 7209 Laboratoire Archéozoologie, archéobotanique: sociétés, pratiques et environnements MNHN, Paris.
Rutger de Wit
Ecologie des lagunes côtières, UMR 9190 Centre pour la biodiversité marine, l'exploitation et la conservation (MARBEC), Montpellier.
George Willcox
Archéobotaniste, UMR 5133 Environnements et sociétés de l'Orient ancien, ARCHEORIENT, Lyon.
IX th International Fig Symposium
Organising Committee
Astrid Cruaud */ Finn Kjellberg+ / Annick Lesne / Zongbo Li+* / Magali Proffit+ / Jean-Yves Rasplus* / Lillian J. Rodriguez+* (* CBGP, + CEFE)
Organised by CEFE and CBGP, supported by University of Montpellier, CNRS InEE, Labex CEMEB, INRA