Interactions Humains Animaux
Guillelme ASTRUC
- Publication : 14 décembre 2011
Ingénieur d’Etudes (EPHE)
CEFE/CNRS
Campus du CNRS
1919, route de Mende
34293 Montpellier 5
tel +33 (0) 4 67 61 33 43
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Mots clés : Biologie de la conservation, Dynamique des populations, Ecologie, Conservation
Suite à une formation universitaire en biologie (Maîtrise de Biologie cellulaire et Physiologie, option physiologie animale) et écologie (Diplôme de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes - niveau bac+5), j’ai intégré en 2010 l’UMR 5175 en tant qu’ingénieure d’Etudes et ai poursuivi mes activités au sein de ce laboratoire depuis. A travers mon investissement dans des programmes de recherche variés, je me suis progressivement spécialisée en coordination et animation de programmes de suivis, principalement à long terme, avec gestion des données spatialisées (utilisation de bases de données et de logiciels de SIG), en analyses statistiques de données (évaluation de méthodes de monitoring, tests de puissance), notamment démographiques (estimation de paramètres de survie, de succès de reproduction, d’abondance, etc) et spatiales (sélection d'habitat, modélisation de distribution d’espèces). Dans ce contexte j’ai travaillé sur de nombreux vertébrés (Cistudes d’Europe, geckos à Porquerolles, crapauds sonneurs en Rhône Alpes, mammifères en République Démocratique du Congo, lagopède alpin, perdrix bartavelle, chiroptères, dendobates tinctorius, etc).
Mots clés
Biologie de la Conservation
Démographie
Dynamique de population
Suivi à long terme
Amphibiens
Reptiles
Oiseaux
Mammifères
Projets scientifiques actuels
Mouettes rieuses
La population de la plaine du Forez fait l’objet d’un suivi initié en 1976 par Jean-Dominique Lebreton, alors maître de conférence à l’université de Lyon, avant de devenir directeur de recherche au CNRS à Montpellier. Actuellement le suivi est toujours assuré par des chercheurs de l’EPHE et du CNRS hébergés au sein du Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) à Montpellier. Ce suivi, jamais interrompu, constitue l’un des plus longs en France sur les oiseaux. Il repose sur des comptages de colonies et surtout sur le suivi des individus tout au long de leur vie.
Chaque printemps, le CEFE choisit les colonies où la reproduction a été bonne et bague les poussins avec un code unique. Ce bagage très encadré requiert des autorisations spécifiques du Museum National d’Histoire Naturelle. L’opération ne dure qu'une trentaine de minutes et minimise ainsi le dérangement des mouettes et des autres espèces.
La lecture des bagues permet ensuite de mieux comprendre la survie des individus, leur dispersion et leur migration. De nombreuses bagues sont relues ailleurs en France, en Espagne, au Portugal, en Suisse, au Maroc et au Sénégal.
Plus de 55 000 oiseaux ont ainsi été bagués depuis 1976 et ont donné lieu à plus de 9 000 ré-observations.
Programme POPAmphibien
À partir de données longitudinales préexistantes et nouvelles, ce projet a pour but de caractériser la dynamique temporelle des populations et communautés d’amphibiens de France, et de tester une série d’hypothèses pour expliquer les tendances observées. L’objectif principal est de mieux comprendre les mécanismes responsables du déclin de certaines espèces et l’échelle spatiale à laquelle ces mécanismes opèrent. Ce projet a également pour but d’optimiser des protocoles d’échantillonnage et de transmettre aux gestionnaires une série d’outils standardisés et automatisés (protocolaires, analytiques) pour suivre les populations d’amphibiens en métropole et ainsi faciliter leur gestion. Ces travaux permettront entre autre de répondre aux obligations d’évaluation environnementale comme les Directives Européennes « Habitat », les suivis déployés dans les zones N2000, la trame verte et bleue et les espaces naturels protégés, ou les évaluations d’état de conservation comme les listes rouges nationales et internationales de type IUCN.
Mise à jour de la carte de sensibilité Tortue d’Hermann
Cette étude s’effectue dans le cadre du PNA Tortue d’Hermann (Action 2.3 - Suivre et informer sur la répartition des populations), validé en 2018 par le ministère de l’écologie et du développement durable. Elle vise à mettre à jour la carte de sensibilité de la tortue d’Hermann datant de 2009, en élaborant un modèle cartographique permettant de mettre en évidence la probabilité de présence de l’espèce sur l’ensemble de son aire de répartition (aire de répartition qui devra être élargie par rapport à la première version de la carte de sensibilité réalisée en 2010, selon les nouvelles données disponibles à ce jour).
Etude sur l’efficacité et la pertinence des protocoles de suivis scientifique mise en œuvre dans les espaces protégées de Guyane
Les espaces protégés et leurs documents d’orientation (plan de gestion, charte etc…) axent de plus en plus les efforts sur les suivis à long terme des différentes composantes de la biodiversité en fonction des enjeux de conservation (avifaune, amphibiens, grands mammifères,…). Certains enjeux étant communs à plusieurs espaces protégés, plusieurs protocoles sont déployés plus ou moins en commun dans ces espaces et particulièrement dans les réserves naturelles forestières.
Ces protocoles sont :
§ Les Indices Kilométriques d’Abondance (IKA) qui concernent la grande faune sont déployés en Guyane à la fois par l’ONCFS et l’association Kwata. Ce protocole est mis en œuvre dans le PAG et les réserves de la Trinité, Nouragues, Mont Grand Matoury et prochainement sur Kaw-Roura et l’Amana.
§ Le STOC Capture pour étudier les oiseaux de sous-bois a été développer à la RN Trésor et à la RN des Nouragues .
§ Le STOC EPS, outil régional pour estimer suivre les oiseaux communs est développé en plusieurs endroits de Guyane, les réserves accueillent un ou deux parcours sur leurs territoires.
§ Les protocoles Amphibiens ont été mis en place par le CNRS initialement sur la station de recherche des Nouragues. Les amphibiens sont un des groupes les plus étudiés notamment en raison de leur sensibilité aux changements climatiques. Ils peuvent donc tenir le rôle d’indicateur. Plusieurs protocoles sont utilisés pour le suivi des espèces :
ü Protocole sur 6 espèces diurnes de litière : comptage visuel et auditif sur 6 espèces (Anomaloglossusbaeobatrachus, Atelopusflavescens, Allobatesfemoralis, Rhinellamargaritifera, Rhinellacastaneotica, Ranitomeyaamazonica)
ü CMR Dendrobates tinctorius et Atelopusflavescens.
Publications
Renet J., Astruc G., Roy C., Boca F.&Besnard A. (2019). Abnormal demographic structures might preclude population viability in isolated populations of freshwater turles. Soumis.
Cayuela H., Bonnaire E., Astruc G., &Besnard A. (2019).Transport infrastructure severely impacts amphibian dispersal regardless of life stage. Scientific Reports, 9: 8214.
Ibouroi M. T., Cheha A., Astruc G., Dhurham S. A. &Besnard A. (2018).A habitat suitability analysis at multi-spatial scale of two sympatric flying fox species reveals the urgent need for conservation action. Biodiversity and Conservation, 27(9) : 2395-2423.
Zenboudji S., CheylanM.,Arnal V., Bertolero A., Leblois R.,Astruc G., Bertorelle G., Pretus J.L., Lovalvo M., Sotgiu G. &Montgelard C. (2016) -High genetic structure and contrasting demographic history in the endangered Mediterranean tortoise Testudo hermannihermanni.Biological Conservation Journal195 : 279-291.
Novoa C., Astruc G., Desmet J.F. &Besnard A. (2016). No short-term effects of climate change on the breeding of rock ptarmigan in the French Alps and Pyrenees. Journal of Ornithology, 1-14.
Astruc G. Farny G., Corail M., Combrisson D., Dudouet C., Brebion G., Lisambert H. & Besnard A. (2014). Dynamique des populations et phénologie des Sonneurs à ventre jaune dans le Parc national des Écrins. Bulletin de la Sociétéherpétologique de France, 149 : 9-23.
Couturier T., Besnard A., Bertolero A., Bosc V.,Astruc G., Cheylan M. (2014).Factors determining the abundance and occurrence of Hermann’s tortoise Testudo hermanni in France and Spain: Fire regime and landscape changes as the main drivers. Biological Conservation170: 177-187.
Couturier T., Tillion-Lacazale L., Besnard A.,Astruc G.&Cheylan M.(2014). Déclind’une population de Tortued’Hermann (TestudohermannihermanniGmelin, 1789) en milieu forestier.Effets combinés de plusieurs facteurs anthropiques. Revue d'Ecologie (La Terre et la Vie)69: 142-150.
Couturier T., Cheylan M., Bertolero A.,Astruc G.&Besnard A.(2013). Estimating Abundance and Population Trends When Detection Is Low and Highly Variable: A Comparison of Three Methods for the Hermann’s Tortoise.Journal of Wildlife Management (Wildlife Society, USA)77: 454-462.
Astruc G. (2004).Exploitation des chaînes trophiques marines de Méditerranée par les populations de cétacés. France &Tunis: MEDD/PNPC et PNUE/RAC-SPA. 127 pp.
Suite à une formation universitaire en biologie (Maîtrise de Biologie cellulaire et Physiologie, option physiologie animale) et écologie (Diplôme de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes - niveau bac+5), j’ai intégré en 2010 l’UMR 5175 en tant qu’ingénieure d’Etudes et ai poursuivi mes activités au sein de ce laboratoire depuis. A travers mon investissement dans des programmes de recherche variés, je me suis progressivement spécialisée en coordination et animation de programmes de suivis, principalement à long terme, avec gestion des données spatialisées (utilisation de bases de données et de logiciels de SIG), en analyses statistiques de données (évaluation de méthodes de monitoring, tests de puissance), notamment démographiques (estimation de paramètres de survie, de succès de reproduction, d’abondance, etc) et spatiales (sélection d'habitat, modélisation de distribution d’espèces). Dans ce contexte j’ai travaillé sur de nombreux vertébrés (Cistudes d’Europe, geckos à Porquerolles, crapauds sonneurs en Rhône Alpes, mammifères en République Démocratique du Congo, lagopède alpin, perdrix bartavelle, chiroptères, dendobates tinctorius, etc).
Mots clés
Biologie de la Conservation
Démographie
Dynamique de population
Suivi à long terme
Amphibiens
Reptiles
Oiseaux
Mammifères
Projets scientifiques actuels
Mouettes rieuses
La population de la plaine du Forez fait l’objet d’un suivi initié en 1976 par Jean-Dominique Lebreton, alors maître de conférence à l’université de Lyon, avant de devenir directeur de recherche au CNRS à Montpellier. Actuellement le suivi est toujours assuré par des chercheurs de l’EPHE et du CNRS hébergés au sein du Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) à Montpellier. Ce suivi, jamais interrompu, constitue l’un des plus longs en France sur les oiseaux. Il repose sur des comptages de colonies et surtout sur le suivi des individus tout au long de leur vie.
Chaque printemps, le CEFE choisit les colonies où la reproduction a été bonne et bague les poussins avec un code unique. Ce bagage très encadré requiert des autorisations spécifiques du Museum National d’Histoire Naturelle. L’opération ne dure qu'une trentaine de minutes et minimise ainsi le dérangement des mouettes et des autres espèces.
La lecture des bagues permet ensuite de mieux comprendre la survie des individus, leur dispersion et leur migration. De nombreuses bagues sont relues ailleurs en France, en Espagne, au Portugal, en Suisse, au Maroc et au Sénégal.
Plus de 55 000 oiseaux ont ainsi été bagués depuis 1976 et ont donné lieu à plus de 9 000 ré-observations.
Programme POPAmphibien
À partir de données longitudinales préexistantes et nouvelles, ce projet a pour but de caractériser la dynamique temporelle des populations et communautés d’amphibiens de France, et de tester une série d’hypothèses pour expliquer les tendances observées. L’objectif principal est de mieux comprendre les mécanismes responsables du déclin de certaines espèces et l’échelle spatiale à laquelle ces mécanismes opèrent. Ce projet a également pour but d’optimiser des protocoles d’échantillonnage et de transmettre aux gestionnaires une série d’outils standardisés et automatisés (protocolaires, analytiques) pour suivre les populations d’amphibiens en métropole et ainsi faciliter leur gestion. Ces travaux permettront entre autre de répondre aux obligations d’évaluation environnementale comme les Directives Européennes « Habitat », les suivis déployés dans les zones N2000, la trame verte et bleue et les espaces naturels protégés, ou les évaluations d’état de conservation comme les listes rouges nationales et internationales de type IUCN.
Mise à jour de la carte de sensibilité Tortue d’Hermann
Cette étude s’effectue dans le cadre du PNA Tortue d’Hermann (Action 2.3 - Suivre et informer sur la répartition des populations), validé en 2018 par le ministère de l’écologie et du développement durable. Elle vise à mettre à jour la carte de sensibilité de la tortue d’Hermann datant de 2009, en élaborant un modèle cartographique permettant de mettre en évidence la probabilité de présence de l’espèce sur l’ensemble de son aire de répartition (aire de répartition qui devra être élargie par rapport à la première version de la carte de sensibilité réalisée en 2010, selon les nouvelles données disponibles à ce jour).
Etude sur l’efficacité et la pertinence des protocoles de suivis scientifique mise en œuvre dans les espaces protégées de Guyane
Les espaces protégés et leurs documents d’orientation (plan de gestion, charte etc…) axent de plus en plus les efforts sur les suivis à long terme des différentes composantes de la biodiversité en fonction des enjeux de conservation (avifaune, amphibiens, grands mammifères,…). Certains enjeux étant communs à plusieurs espaces protégés, plusieurs protocoles sont déployés plus ou moins en commun dans ces espaces et particulièrement dans les réserves naturelles forestières.
Ces protocoles sont :
§ Les Indices Kilométriques d’Abondance (IKA) qui concernent la grande faune sont déployés en Guyane à la fois par l’ONCFS et l’association Kwata. Ce protocole est mis en œuvre dans le PAG et les réserves de la Trinité, Nouragues, Mont Grand Matoury et prochainement sur Kaw-Roura et l’Amana.
§ Le STOC Capture pour étudier les oiseaux de sous-bois a été développer à la RN Trésor et à la RN des Nouragues .
§ Le STOC EPS, outil régional pour estimer suivre les oiseaux communs est développé en plusieurs endroits de Guyane, les réserves accueillent un ou deux parcours sur leurs territoires.
§ Les protocoles Amphibiens ont été mis en place par le CNRS initialement sur la station de recherche des Nouragues. Les amphibiens sont un des groupes les plus étudiés notamment en raison de leur sensibilité aux changements climatiques. Ils peuvent donc tenir le rôle d’indicateur. Plusieurs protocoles sont utilisés pour le suivi des espèces :
ü Protocole sur 6 espèces diurnes de litière : comptage visuel et auditif sur 6 espèces (Anomaloglossusbaeobatrachus, Atelopusflavescens, Allobatesfemoralis, Rhinellamargaritifera, Rhinellacastaneotica, Ranitomeyaamazonica)
ü CMR Dendrobates tinctorius et Atelopusflavescens.
Publications
Renet J., Astruc G., Roy C., Boca F.&Besnard A. (2019). Abnormal demographic structures might preclude population viability in isolated populations of freshwater turles. Soumis.
Cayuela H., Bonnaire E., Astruc G., &Besnard A. (2019).Transport infrastructure severely impacts amphibian dispersal regardless of life stage. Scientific Reports, 9: 8214.
Ibouroi M. T., Cheha A., Astruc G., Dhurham S. A. &Besnard A. (2018).A habitat suitability analysis at multi-spatial scale of two sympatric flying fox species reveals the urgent need for conservation action. Biodiversity and Conservation, 27(9) : 2395-2423.
Zenboudji S., CheylanM.,Arnal V., Bertolero A., Leblois R.,Astruc G., Bertorelle G., Pretus J.L., Lovalvo M., Sotgiu G. &Montgelard C. (2016) -High genetic structure and contrasting demographic history in the endangered Mediterranean tortoise Testudo hermannihermanni.Biological Conservation Journal195 : 279-291.
Novoa C., Astruc G., Desmet J.F. &Besnard A. (2016). No short-term effects of climate change on the breeding of rock ptarmigan in the French Alps and Pyrenees. Journal of Ornithology, 1-14.
Astruc G. Farny G., Corail M., Combrisson D., Dudouet C., Brebion G., Lisambert H. & Besnard A. (2014). Dynamique des populations et phénologie des Sonneurs à ventre jaune dans le Parc national des Écrins. Bulletin de la Sociétéherpétologique de France, 149 : 9-23.
Couturier T., Besnard A., Bertolero A., Bosc V.,Astruc G., Cheylan M. (2014).Factors determining the abundance and occurrence of Hermann’s tortoise Testudo hermanni in France and Spain: Fire regime and landscape changes as the main drivers. Biological Conservation170: 177-187.
Couturier T., Tillion-Lacazale L., Besnard A.,Astruc G.&Cheylan M.(2014). Déclind’une population de Tortued’Hermann (TestudohermannihermanniGmelin, 1789) en milieu forestier.Effets combinés de plusieurs facteurs anthropiques. Revue d'Ecologie (La Terre et la Vie)69: 142-150.
Couturier T., Cheylan M., Bertolero A.,Astruc G.&Besnard A.(2013). Estimating Abundance and Population Trends When Detection Is Low and Highly Variable: A Comparison of Three Methods for the Hermann’s Tortoise.Journal of Wildlife Management (Wildlife Society, USA)77: 454-462.
Astruc G. (2004).Exploitation des chaînes trophiques marines de Méditerranée par les populations de cétacés. France &Tunis: MEDD/PNPC et PNUE/RAC-SPA. 127 pp.