Atelier-Séminaire Interactions Sociétés-Environnement Autres Temps, Autres Lieux, Autres Visions
- Publication : 2 juin 2016
Mardi 21 juin 2016, 14h00 - 17h00
• Grande Salle du CEFE
A partir des apports de l'ethnologie, la géographie, l'histoire, l'archéologie et l'écologie, nous vous invitons à réfléchir ensemble à la manière dont, depuis des siècles, différentes sociétés à travers le monde interagissent avec leur environnement. Nous partons de l'idée que ces interactions sont portées par des logiques, reflets des processus sociaux, et que leur transformation explique en grande part les changements passés ou actuels au sein des sociétés. Des études de cas récentes aborderont les relations matérielles, symboliques et conceptuelles que les sociétés entretiennent avec leur environnement.
21.06.2016 Pablo CRUZ archéologue, anthropologue CONICET, Univ. Buenos Aires14h00 – 14h30 |
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Comprendre le monde en le parcourant : espace et expérience sensible dans les Andes de Bolivie Pour les habitants des Andes, l'espace est un récit marqué de repères chargés de significations symboliques. Sommets divinisés, cavernes diaboliques, montagnes ancestrales, passage vers l'inframonde, vestiges du monde pré-solaire, etc. : dans leurs déplacements quotidiens les paysans andins trouvent et reproduisent les explications ontologiques du monde, construisent leurs relations aux entités non humaines. Leurs paysages expriment des relations historiques de pouvoir et de domination, dans une dialectique de forces et de principes opposés. |
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21.06.2016 Edmond DOUNIASethnobiologiste, UMR CEFE 14h30 – 15h00 |
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Sauvage ou cultivé ? Les domestications parachevées Sauvage et cultivé sont deux extrêmes idéels d’un vaste continuum de manipulations exercées par les Hommes sur les ressources qu’ils exploitent. À l’instar des rudérales qui s’installent spontanément dans le sillage des aménagements humains, ou encore des adventices qui s’invitent dans les champs et que l’on a tôt fait de qualifier de mauvaises herbes, de nombreuses ressources végétales et animales aux statuts ambigus de pseudo-semi-proto-para-domestiques, viennent chambouler la belle dichotomie convenue. Pourtant, leur importance — notamment dans l’alimentation et l’entretien d’une diversité génétique — n’est pas à négliger. |
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Pause – Café 15h00 – 15h30 |
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21.06.2016 Nicolas LESCUREUX,ethnoécologue, UMR CEFE 15h30 – 16h00 |
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Hommes, loups domestiques, chiens sauvages : quand les canidés défient nos catégories Domestiqués depuis plus de 15 000 ans, les chiens sont omniprésents dans la plupart des sociétés humaines. Si certains partagent l’intimité du foyer, d’autres sont retournés à la forêt, remettant en question leur statut domestique. Leurs ancêtres les loups, longtemps repoussés vers cette même forêt, multiplient les intrusions dans l’espace domestique. Positivement ou négativement, ils symbolisent le sauvage alors que 1) leur comportement opportuniste leur permet de vivre à proximité voire aux dépends des humains, 2) qu’ils sont de plus en plus surveillés et contrôlés, et 3) que les preuves de leur hybridation avec les chiens s’accumulent. Les relations complexes entre hommes, chiens et loups permettent ainsi de questionner les notions de domestique et sauvage.
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21.06.2016 Discussion générale 16h00 – 17h00 |