La fragmentation des habitats est-elle nécessairement mauvaise pour la biodiversité ?

le 22 janvier 2019

j.l Martin

Un consortium d’écologues (Canada, Mexique, Brésil, U.K., USA, France, Australie) montre dans Biological Conservation pourquoi la fragmentation des habitats n’est pas nécessairement mauvaise pour la biodiversité. En effet, les impacts négatifs attendus sur la base de ce qui est observé à l’échelle des fragments ne se retrouvent pas à l’échelle du paysage. A cette échelle, l’accroissement de la diversité des habitats, la dilution des risques, les effets de complémentation entre types d’habitats, sont susceptibles de contrecarrer les effets négatifs observés à l’échelle des fragments individuels. En direct des labos

La pêche industrielle affame les oiseaux marins à l’échelle mondiale

6 décembre 2018 - Alerte presse

 
© David Grémillet.

L’intensification de la pêche industrielle contribue à diminuer la quantité de nourriture disponible pour les oiseaux marins, menaçant de nombreuses espèces dans le monde. Des chercheurs du CEFE, de l’Université de Colombie Britannique (Canada) et de l’Université d’Aberdeen (Ecosse) ont cartographié pour la première fois, la compétition entre la pêche industrielle et les oiseaux marins à travers le monde entre 1970 et 2010. Selon leur étude, la consommation moyenne annuelle de nourriture des oiseaux a diminué de 70 à 57 millions de tonnes entre les périodes 1970-1989 et 1990-2010, tandis que la capture annuelle moyenne des proies des oiseaux par les pêcheries a augmenté de 59 à 65 millions de tonnes au cours des mêmes périodes. Malgré le net déclin de la communauté mondiale des oiseaux marins pendant la période 1970-2010, la pression de compétition exercée par les pêcheries demeure soutenue. Cette compétition a même augmenté dans près de la moitié des océans du monde. L’étude est publiée dans la revue Current Biology. "En direct des labos"

Lente récupération d’une population de hyènes après une épidémie

26 novembre 2018

hyenes

Des hyènes tachetées (Crocuta crocuta) du clan Mamba,
au repos près de leur tanière communautaire, parc national du Serengeti, Tanzanie.

Les maladies infectieuses peuvent considérablement réduire les effectifs de populations d’animaux sauvages et impacter la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes. Pour protéger les espèces en danger, il faut donc pouvoir prédire les conséquences à long terme des épidémies sur leurs populations. Les scientifiques du Leibniz-IZW à Berlin et du CEFE à Montpellier ont développé un modèle mathématique qui a permis de déterminer l’impact d’une épidémie de la maladie de Carré sur une population de hyènes tachetées dans le parc national du Serengeti en Tanzanie. Les résultats de cette étude sont publiés en accès libre dans la nouvelle revue de Nature, Communications Biology. Lire dans "En direct direct des labos"

Les Romains chassaient-ils la baleine en Méditerranée ?

11 juillet 2018 - Alerte presse

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© D. Bernal-Casasola, University of Cadiz

Résultats scientifiques
Ecologie fonctionnelle

La chasse commerciale à la baleine, jusqu’ici considérée comme ayant commencé avec les baleiniers basques vers 1 000 après J.-C., a entrainé la disparition des baleines franches (Eubalaena glacialis) et des baleines grises (Eschrichtius robustus) dans l'Atlantique Nord-Est. Une équipe internationale, impliquant des chercheuses du CEFE, a utilisé de nouvelles techniques d’analyses moléculaires pour étudier des os de baleines provenant de sites archéologiques d’usines romaines de salage de poisson dans le détroit de Gibraltar. L’équipe a montré qu'il y a 2 000 ans, des baleines grises et des baleines franches étaient présentes en Méditerranée, probablement pour s’y reproduire.

Lire dans "en direct des labos"

Deux recettes pour se débarrasser des mauvaises mutations

 12 décembre 2018
 
© Jean-Pierre Pointier.

La plupart des mutations sont délétères. Sans sélection naturelle, elles s’accumuleraient et diminueraient peu à peu la survie des organismes. Une étude du CEFE sur des escargots, parue dans Evolution Letters, montre que deux processus limitent cette accumulation : la sélection sexuelle, liée à la compétition entre mâles, et la consanguinité, liée à une reproduction entre apparentés. Ces deux processus ont la même efficacité, un résultat rassurant pour les espèces allergiques à la consanguinité !  "En direct des labos"

Des oiseaux et des hommes

Fonctions  écologiques  et  services  écosystémiques

blondel

Edition 2018

écosystémiques. Quae, Versailles, 162 p. (ISBN 978-2-7592-2806-5)

La 4ème de couv. indique : "Les services écosystémiques se définissent par ce que le vivant non humain apporte aux sociétés humaines en termes d’approvisionnement en ressources, de fonctions de support et de régulation des écosystèmes, mais aussi en termes de bienfaits culturels d’ordre esthétique, récréatif, artistique et spirituel. Par la diversité de leurs comportements et leur attrait pour les humains, les oiseaux sont d’admirables modèles pour explorer ce thème dont les différentes facettes sont analysées dans ce livre à partir de nombreux exemples illustrant en quoi ils contribuent au bien-être des sociétés, mais aussi comment ils peuvent parfois leur causer des torts. Mais au-delà de l’aspect utilitaire associé à l’instrumentalisation de l’oiseau dans une perspective économique, l’immédiatement utile ne doit pas faire oublier que ce pan de la nature qu’ils représentent ne se limite pas à ses commodités et à ses aménités mais participe d’une dynamique écologique et évolutive dont les acteurs sont des êtres sensibles libres et indépendants."

Site éditeur : http://www.quae.com/fr/r5277-des-oiseaux-et-des-hommes.html

    Livre disponible à la bibliothèque du CEFE à la cote 69542/20

La migration des oiseaux, une histoire d’énergie


9 mai

© Marius SOMVEILLE

Les oiseaux migrent pour optimiser la balance entre apport et dépense énergétique, rapporte une étude par Marius Somveille (Université de Oxford), Ana Rodrigues (CEFE) et Andrea Manica (Université de Cambridge), publiée en ligne cette semaine dans la revue Nature Ecology & Evolution. Cette règle s’applique également aux espèces non-migratrices et apporte une explication à la distribution globale de tous les oiseaux. Lire ‘en direct des labo