Louise EYDOUX

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Bat. J, Campus route de Mende
Université Paul-Valéry Montpellier 3

 

Résumé de thèse

Les zones urbaines sont en pleine expansion, elles devraient couvrir plus de 7% des surfaces terrestres mondiales d’ici 2050. L’Occitanie est d’ailleurs considérée comme une des régions « les plus consommatrices de surfaces naturelles, agricoles et forestières », avec une augmentation de plus de 50% de zones urbaines sur les 30 dernières années. Cette mutation d’occupation du sol favorise l’imperméabilisation, c'est-à-dire la suppression d’échanges biophysiques entre couches souterraines et aériennes du sol par l’ajout d’une couche imperméable (béton, enrobé, …).

Dans ce contexte la désimperméabilisation, c’est-à-dire l’action de remplacer des surfaces imperméables par des surfaces perméables (matériaux synthétiques drainants ou pleine terre), est de plus en plus encouragée, notamment au vu de l’objectif politique “Zéro Artificialisation Nette” à l’horizon 2050. De plus en plus de territoires ont lancé des projets au sein des cours d'établissement scolaire financés en grande partie par l’Agence de l’eau. Les cours d’écoles, aujourd’hui majoritairement asphaltées, sont particulièrement intéressantes car elles représentent une part non négligeable des surfaces potentiellement désimperméabilisables et sont utilisées par un public situé au cœur des enjeux d'éducation à l'environnement. Les sols urbains sont caractérisés par leur hétérogénéité qui est la résultante de la diversité des activités humain

es, présentes et passées. Ils peuvent donc abriter des niveaux très variables de diversité ou d’abondance d’organismes, conséquences de facteurs aux échelles locales (pH du sol, taux en matière organique, rapport carbone/azote, …) et paysagères (configuration et composition spatiale). Si des reliques de sols pseudo-naturels ou agricoles sont présentes en ville, une grande partie des sols urbains sont des sols construits, aussi appelés technosols, et donc des “nouveaux” habitats potentiels pour de très nombreux organismes. Même si la biodiversité des sols urbains est de mieux en mieux comprise, elle reste encore peu étudiée au sein du domaine de l’écologie des sols (moins de 5 % des articles). En effet, les connaissances scientifiques sur la colonisation, la trajectoire des communautés au cours du temps et le maintien de la biodiversité des sols urbains restent rares. Il a été mis en évidence que la biodiversité des sols et plus particulièrement des vers de terre et des fourmis augmente avec le temps mais également que les conditions initiales lors de la mise en place des sols changent les cinétiques de recolonisation. Toutefois, ces études ont été menées dans des parcs publics qui possèdent des surfaces et surtout des usages très différents des cours d’écoles. En définitive, une amélioration de nos connaissances scientifiques est nécessaire pour approfondir la compréhension de ces nouveaux sols, et in fine pour appuyer les politiques publiques face aux enjeux cruciaux de la désimperméabilisation “écologique” des cours d’école.

Ainsi, le suivi de la biodiversité des sols des cours désimperméabilisées, et plus particulièrement des microorganismes, des vers de terre et des fourmis, comporte des enjeux de connaissance scientifique concernant la compréhension de leur colonisation. Enfin, les cours d’écoles désimperméabilisées étant pour la plupart récentes et de taille restreinte, elles abritent potentiellement des populations de taille

réduite. Dans un contexte de fort déclin de la biodiversité, la mise en application de méthodes non létales (tel que le métaséquençage de l’ADN environnemental ou des méthodes parataxomoniques) répond à un besoin d’exemplarité et de cohérence de la part de la communauté scientifique. L’expérimentation de ces méthodes est nécessaire et ouvre des perspectives dans la généralisation des études sur la biodiversité des sols lors de projets de désimperméabilisation des cours d’école, aspect nécessaire pour pouvoir qualifier ces aménagements de solutions fondées sur la nature.

 

Mots clés

Biodiversité des sols, Ecologie urbaine, Conservation des sols, Désimperméabilisation, Sols urbains

 

Publications

Eydoux L., Cortet J., Barantal S., Decaens T., Vergnes A., Driving factors of earthworm communities in Mediterranean urban parks, Applied Soil Ecology, Volume 202, 2024, 105602, ISSN 0929-1393.

Eydoux, L., Jay Robert, P., Kaufmann, B. et al. Soil unsealing in Mediterranean schoolyards: what factors drive ant communities?. Urban Ecosyst (2024). https://doi.org/10.1007/s11252-024-01608-z

 

 

Lucas Etienne

Laurine Mathieu

en cours de construction

Jérémy Defrance

en cours

Vincent PORCHER


Porcher

Postdoctoral researcher

My work aims to explore biocultural interactions and cultural dynamics in tropical ecosystems while bridging gaps between local and academic knowledge systems. My research addresses the biocultural dynamics in small-scale societies' food systems articulated around three main themes: (1) The perception of climate change and the agrobiodiversity adaptation, (2) the ethnobotanical knowledge of wild food within Austronesian cultures and (3) the local ecological knowledge transfer process and biocultural heritage.

To address these thematic, I use interdisciplinary approaches borrowing methods from botany and ecology (voucher, GIS, transect) to ethnobotany, cognitive anthropology and linguistics (surveys, free listing, pile sorting, drawings interviews, participatory observation) using both qualitative and quantitative data.

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